Vigilance rouge "pluie-inondation" dans les Alpes-Maritimes : fallait-il fermer toutes les écoles du département ?

Lors des intempéries qui ont touché les Alpes-Maritimes, le choix a été fait par la préfecture de fermer les établissements scolaires ce jeudi 17 octobre par sécurité. Une mesure de précaution qui soulève plusieurs questions.

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En l'espace de dix jours, tous les établissements scolaires des Alpes-Maritimes ont été fermés deux fois sur décision de la préfecture. Tout d'abord le 8 octobre dernier et ce jeudi 17 octobre en raison de la vigilance rouge pluie-inondation.

Des intempéries qui se sont révélées moins catastrophiques qu'annoncées.

Pour les parents, gérer ces fermetures d'écoles à la dernière minute n'est pas toujours simple. Cette décision soulève de l'incompréhension. "Il ne pleut absolument pas, il ne se passe rien et donc très honnêtement, j'aurais souhaité que mes enfants soient à l'école aujourd'hui", affirme Laëtitia, une commerçante niçoise.

Des mesures de précaution "afin de réduire les déplacements et les flux de circulation alors que le pic d'intensité de l'événement météo est attendu aux heures de fin de journée et de sortie des écoles", mentionnait le communiqué de la préfecture des Alpes-Maritimes.

Des limites compliquées à établir

Interrogé par nos confrères de France Bleu Azur sur la possibilité de fermer uniquement les établissements sur des communes précises, Philippe Loos, secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes explique : "ce qui nous importe essentiellement, c’est de protéger des vies et d’anticiper les catastrophes qui peuvent survenir quand surviennent des épisodes météo comme ceux-là."

C'est impossible [de se limiter à une commune]. Il faut raisonner toujours en termes de territoire : les nuages n’ont pas de frontières communales, départementales ou régionales.

Philippe Loos, secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes

à France bleu Azur

Philippe Loos poursuit : "on a la chance d'avoir un territoire sur lequel le préfet a autorité pour gérer les crises. C'est à cette maille-là que nous préférons agir, car c'est la meilleure des solutions."

Une incidence limitée sur la scolarité

Du côté des chefs d'établissement, cette réponse est entendable. Le responsable syndical Snpden-Unsa de l’académie de Nice, qui ne souhaite pas être cité, déclare : "c'est un principe de précaution. On peut comprendre la décision. Ce mercredi, nous avons retardé la sortie d'élèves, car il y avait une grande quantité d'eau qui coulait devant l'établissement."

Ces deux épisodes ont créé une désorganisation pour les élèves à la veille des vacances qui n'est pas simple, mais qu'il faut relativiser avec le principe de précaution.

Syndicat SNPDEN-Unsa

à France 3 Côte d'Azur

La scolarité des élèves n'est pas impactée pour autant avec ces deux journées supprimées mais elle pourrait l'être si cela représente jusqu'à une semaine dans l'année.

Pour celui qui est aussi chef d'établissement dans le bassin grassois, certains événements pèsent aussi dans le choix de fermer tous les établissements : les inondations de 2015 à Cannes, mais aussi la tempête Alex dans les vallées de la Vésubie et de la Roya en 2020.

Dans d'autres départements, placés en alerte rouge crue, la préfecture de la Loire a annoncé la fermeture des écoles sur 39 communes ce vendredi 18 octobre, et 51 établissements sont concernés dans le Rhône. En Ardèche, placée en rouge pour pluie et inondation (comme les Alpes-Maritimes), tous ont été fermés depuis ce jeudi après-midi.

(Avec Valérie Munch, à Nice)

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