Du 21 octobre 2023 au 14 janvier 2024, une exposition consacrée à Robert Guédiguian, le cinéaste marseillais, va retracer son parcours à la Friche la Belle de Mai dans le 3e arrondissement de Marseille.
Difficile de résumer la carrière du cinéaste engagé et marseillo marseillais qu'est Robert Guédiguian, sans craindre de créer un incident diplomatique avec ses fervents admirateurs.
Pour avoir un réel retour sur sa carrière, mieux vaut se rendre à l'exposition qui débute ce 21 octobre 2023 et qui se terminera le 14 janvier prochain à la friche de la belle de mai (3e) à Marseille. Une exposition nommée "Avec le cœur conscient".
Il a tourné 24 films
Robert Guédiguian est un réalisateur infatigable avec 24 films à son actif.
Alors que son 23e film Et la fête continue sort en salle le 15 novembre 2023, le tournage du 24e La pie voleuse vient de se terminer, avec comme souvent voire presque toujours Marseille pour décor et ses acteurs fétiches, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan.
Robert Guédiguian tourne son premier film en 1980, Dernier été, chronique de la vie contemporaine de jeunes marseillais, un peu voyous confrontés à la fermeture des usines.
Le cinéaste a été promu chevalier de la Légion d'honneur en 2016 pour l'ensemble de son œuvre et surtout après le succès de son film phare Marius et Jeannette.
Il a rassemblé 2 millions de spectateurs pour "Marius et Jeanette"
Robert Guédiguian a reçu le prix "Un certain regard" au Festival de Cannes 1997 pour Marius et Jeannette. C'est une histoire d'amour entre deux personnes cabossées par la vie dans le quartier populaire de l'Estaque à Marseille. Ce film a rassemblé 2 655 205 spectateurs devant le grand écran. C'est aussi ce film qui le fait connaître du grand public et qui marque un tournant dans sa carrière.
Il sort un film sur le drame de la rue d'Aubagne
Il s'appellera Et la fête continue. Le film qui sort le 15 novembre prochain, parle de la rue d'Aubagne. Le 5 novembre 2018, deux immeubles insalubres du centre-ville de Marseille s'effondrent. Huit personnes perdent la vie, piégées dans les décombres. Mais ce n'est pas le seul sujet du film.
"Oui, ça parle de la rue d'Aubagne, de Marseille, du Printemps marseillais qui a remporté les municipales, des difficultés de l'hôpital ce qui renvoie au Covid, du Haut-Karabakh qui a été frappé par la guerre, etc.", déclarait le réalisateur dans les colonnes de La Provence.
Il est engagé pour l'Arménie
La filmographie de Robert Guediguian est marquée aussi par son engagement auprès de l'Arménie. Le Voyage en Arménie (2006) aborde le thème de l’identité arménienne refoulée. Trois ans plus tard, avec L'Armée du crime (2009), le cinéaste se penche sur le parcours du groupe de résistants communistes mené par Missak Manouchian avant de parler de la non-reconnaissance du génocide et de ses conséquences avec Une histoire de fou (2015).