Après les incidents qui ont émaillés la non-rencontre entre l'OL et l'OM, les ministres de l'Intérieur et ceux chargés des Sports rencontreront mardi les instances du football français pour voir "ce qu'il faut faire" .
Le ministre de l'Intérieur recevra place Beauvau ses collègues Jean-Michel Blanquer (Education et Sports) et Roxana Maracineanu (ministre déléguée aux Sports), ainsi que des représentants de la Ligue professionnelle de football (LFP) et la Fédération française de football (FFF).
Le Marseillais Dimitri Payet a été touché dimanche soir au visage par une bouteille
lancée par un supporter de l'OL, entraînant l'arrêt du match après un imbroglio entre dirigeants des deux clubs, l'arbitre, la Ligue de football professionnel (LFP) et la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Après d'autres incidents en début de saison, plusieurs réunions techniques se sont déroulées entre les cabinets du ministère de l'Intérieur, de la Justice et des Sports.
Cela a abouti à un courrier du gouvernement adressé fin octobre à la LFP, pour
lutter contre l'insécurité dans les stades. Jean-Michel Blanquer et Roxana Maracineanu avaient à cette époque dit souhaiter la "diffusion d'une circulaire actualisée de politique pénale" aux préfets sur le sujet.
Ils avaient exprimé leur intention de mettre en place une "cellule nationale de coordination et de sécurité" réunissant deux fois par an les ministères concernés (y compris la Justice et l'Intérieur) aux côtés des instances du football.
Ils avaient assuré à la LFP que "l'arsenal législatif sur le sujet (était) suffisant et satisfaisant" et milité pour son "application systématique".
En prévision de cet Olimpico, des mesures avaient été prises contre les supporters Marseillais.
Le préfet du Rhône avait pris un arrêté interdisant ''le stationnement et la circulation des supporters marseillais dans le centre-ville de Lyon et aux abords de Décines''.
Aucun signe vestimentaire faisant référence au club phocéen n'était accepté. ''Toute personne se prévalant de la qualité de supporter marseillais, se présentant avec un maillot, une écharpe, ou un signe distinctif de l’OM, ne pourra accéder au Groupama Stadium et pourra être interpellée par les forces de l’ordre. Cette vigilance se poursuivra durant l’intégralité de la rencontre, ainsi qu’après le match'', mentionnait l'arrêté.
L'Olympique Lyonnais avait annoncé de son côté, renforcer le dispositif de sécurité. ''Tout comportement indélicat ou dangereux aux abords ou à l’intérieur du stade sera immédiatement sanctionné et les auteurs seront remis aux forces de l’ordre'', avançait le club.
Face à la multiplication d'incidents dans les stades cette saison (jets d'objets
et de fumigènes, envahissements de terrain, échauffourées entre groupes de supporters...), la LFP avait appelé le gouvernement à la rescousse dès la fin du mois d'août sur les "réponses judiciaires" à apporter à ces débordements.
La Ligue, via sa Commission de discipline, a de son côté pris de nombreuses sanctions à l'encontre des clubs, allant de la fermeture provisoire de tribunes au retrait de points.