"Nous ne pouvons répondre qu'à un appel sur quatre" : face à la hausse des personnes en détresse, SOS Amitié recherche des bénévoles à Marseille

Cette année, les appels de personnes en détresse augmentent fortement à Marseille, mais l'équipe de bénévoles manque de bras. L'équipe devrait être doublée pour fonctionner correctement.

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Un service essentiel, mais sans moyens. Le jeudi 7 septembre, SOS Amitié participe à une réunion publique dans le 6e arrondissement de Marseille pour inciter des bénévoles à rejoindre ses rangs. Car comme l'explique l'association, il y a urgence. Entre 2021 et 2022, les appels à l'aide ont augmenté de près de 20%, et l'association s'attend à une nouvelle augmentation "énorme" en 2023, alors qu'elle ne peut répondre qu'à un appel sur quatre.

Covid, canicule, guerre en Ukraine

"On constate des personnes de plus en plus jeunes au téléphone. J'ai reçu l'appel d'une enfant de 12 ans, il y a peu de temps. Avant, la moyenne d'âge des appelants était de 45 ans et plus", explique Jeanne Sialelli, chargée de communication à SOS Amitié Marseille. Parmi les problèmes les plus récurrents, la crainte causée par la guerre en Ukraine a succédé aux angoisses du COVID, et la canicule a également affecté ceux qui ne pouvaient pas sortir en pleine chaleur.

Des profils d'appelants plus jeunes, auquel l'association essaie aussi de s'adapter en invitant des jeunes à devenir "écoutant", et à rejoindre les 27 bénévoles déjà présents à Marseille. "Quand on a des cheveux blancs, on a l'expérience de la vie, mais un jeune peut particulièrement bien écouter les problèmes d'un autre jeune." Des bénévoles, qui pourraient aussi répondre aux questions par chat ou par mail, à condition d'avoir au moins 25 ans, l'âge minimum pour se porter volontaire.

Deux fois plus d'écoutants nécessaires

Les nouveaux écoutants ont une formation théorique, et assistent aux appels de bénévoles plus expérimentés. En parallèle, des réunions avec un psychologue sont prévues toutes les trois semaines pour décortiquer certains appels, et des grandes formations thématiques sont organisées une à deux fois par an sur des thèmes comme l'inceste, par exemple.

Une formation qui coûte 1 500 euros à SOS Amitié par écoutants, et est difficile à financer alors que l'association ne touche pas assez de financement par les collectivités. Pourtant, la structure aurait besoin d'au moins 50 à 60 écoutants au total.

Si vous souhaitez devenir bénévole, SOS Amitié fait découvrir son activité au public le jeudi 7 septembre, à 14h15 et 15h15, dans le centre municipal d’animation Michel Levy, au 15 rue Pierre Laurent, dans le 6e arrondissement de Marseille. Trois associations seront également présentes : Allo Alzheimer, ANVP et l'association Christophe.

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