Le Classico tant attendu s'est soldé par une amère déception pour les supporters. Ce dimanche 27 octobre, en clôture de la 9e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille subit une lourde défaite face au Paris Saint-Germain. Dès la fin de la première mi-temps, le PSG menait déjà 3 à 0. Un résultat qui va même jusqu'à provoquer le départ précipité de certains supporters.
Certains passionnés n’avaient pas ménagé leurs efforts pour être présents au Classico. Ce match tant attendu qui a opposé l'OM au PSG ce dimanche 27 octobre. C’est le cas de Romain Mainardis et Melvin Proix, deux amis (l’un supporter de l’OM, l’autre du PSG) qui avaient entrepris un pari symbolique : parcourir 800 km à pied, du Parc des Princes au Stade Vélodrome pour pouvoir y assister. Leur marche visait également à rassembler les deux camps autour d’une cause noble, la lutte contre le cancer. Mais leur contrariété n’a su attendre le coup de sifflet final, ce 27 octobre. Malgré leur énorme pari, ils ont quitté le Vélodrome avant la fin. Ils racontent leur soirée à France 3 Provence-Alpes.
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"Je m’attendais à du spectacle (...) C’était l’ennui"
Chez Romain Mainardis, fan de l’OM, la déception se ressent toujours : "Franchement, je suis très déçu parce que j’ai parcouru 800 km à pied pour assister à ce match, je m’attendais à du spectacle. Mais à la mi-temps, il y avait déjà 3-0. L’OM est resté au vestiaire tout simplement." Il poursuit, "Moi j’ai 21 ans de classico, je n’ai jamais raté un match au Vélodrome, mais cette fois, ils nous ont mis la honte". Il ajoute, “Cela fait 13 ans qu’on ne gagne pas contre eux, mais perdre avec la manière… On n’était pas dedans”.
Et il n'est pas le seul. Cette frustration a été partagée par beaucoup au Vélodrome : "Le contenu du match était décevant. On peut perdre, même se prendre un 3-0, mais ce qui est regrettable, c'est leur manque d’engagement. On met toujours la faute sur l’arbitre, mais c’est la faute de tout le monde : de l’entraîneur et de tous les joueurs. Moi, j’ai fait le boulot de supporter, eux, sur le terrain, ils ne l’ont pas fait."
Côté parisien, Melvin Proix savoure la victoire, mais pas sans nuances. "J’ai toujours été serein, la victoire, c'est le plus important, mais elle a été un peu ternie par le jeu. Cela a froissé le match", confie-t-il. La fin du match était prévisible dès les premiers instants, assure-t-il : “L’OM a fait un bon début de saison pourtant... Mais quand il y a eu le carton rouge puis le but contre son camp, on savait, il n’y avait plus aucune surprise”.
Romain Mainardis évoque également l’amertume qui l'a poussé, lui et de nombreux autres supporters, à quitter le stade bien avant la fin du match. "Nous, on est partis à la 75e minute, Melvin voulait partir dès la 50ᵉ minute, il avait envie de dormir, c’était l’ennui pour tout le monde". Melvin Proix, lui, va plus loin : "J’ai vu des gens partir à la 30ᵉ minute. Je pense aux gens qui ont payé cher. On a discuté avec un supporter de l’OM qui a payé 600 euros sa place… Nous, l’OM nous a offert les places…"
Une expérience au service d'une belle cause
Malgré tout, le fan de l’OM est fier d’avoir parcouru cette marche symbolique avec son ami : "Les supporters ont bien compris qu’on avait fait une marche pour une belle cause — la lutte contre le cancer —, donc on a reçu beaucoup de soutien pour notre cause". Lors de ce parcours, ils lancent une cagnotte dont l'intégralité sera reversée à la Ligue contre le Cancer, dans le cadre du mois Octobre rose. "La marche du peuple" recueille, au total, 3000 euros.
L’ambiance était au rendez-vous, tiennent-ils à souligner. “L’ambiance était exceptionnelle, je suis fier de l’OM, club de ma ville, allez l’OM !" Il ajoute, “Malheureusement, l’équipe ne mérite pas les supporteurs que l’on a. Au stade, ça chantait jusqu'à la fin”. Un constat affirmé par Melvin Proix, fan du PSG qui retient surtout l'accueil qu'il a reçu au stade Vélodrome : "J’avais des appréhensions, mais j’ai été très bien accueilli. Vous imaginez, j’étais le seul Parisien face à 70 000 personnes". Pour prolonger leur joie, les deux marcheurs ont même l'occasion de rencontrer l'artiste marseillais Soprano.
S’il a perdu son pari avec Melvin Proix, son ami semble accepter son sort avec humour : "On s’était donné un pari avec Romain, la personne qui perdait devait se jeter dans le Vieux-Port. Dans l’après-midi, il devrait goûter à l’eau salée", ricane-t-il.