OM : Supporters "radicaux", projet "impossible" et club qui "régresse", trois phrases fortes à retenir des déclarations de Marcelino

Parti précipitamment de son poste d'entraîneur de l'OM, Marcelino fait part de sa "colère" et revient sur les tensions qui l'ont poussé au départ.

Il n'a passé que trois mois sur le banc de l'Olympique de Marseille. L'ancien entraîneur Marcelino revient ce mercredi 11 octobre dans l'Equipe sur les causes de son départ, en septembre dernier.

Après la crise qui a secoué le club en septembre, c'est Gennaro Gattuso qui a remplacé l'Espagnol sur le banc. Le président Pablo Longoria, a lui, choisi de rester. 

Que faut-il retenir des déclarations de Marcelino ?

"Certains supporters l'empêchent d'être un grand club"

A plusieurs reprises, dans l'entretien mené par le quotidien l'Equipe, Marcelino fait part de sa "colère" à la suite des "menaces" de la part de supporters de l'OM. "Nous avions mis tout notre enthousiasme pour développer un projet super attractif, dans un grand club, déclare-t-il. En tout cas, on pensait que c'était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être. Certains supporters radicaux qui veulent influer en permanence sur les événements l'empêchent d'être un grand club."

L'entraîneur le revendique : il ne veut se soumettre à aucune influence, "ni [des] dirigeants, ni [des] supporters, ni [des] journalistes, ni [des] joueurs."

"Créer un projet est impossible"

"J'ai fait vingt ans comme entraîneur, et presque vingt ans comme joueur professionnel auparavant, et je n'avais jamais vu cela de ma vie", déclare l'entraîneur espagnol. "C'est une façon de procéder qui est très loin de ce que doit être la réalité, en 2023, dans un pays civilisé", estime-t-il. "Mon expérience très courte me fait penser que c'est un club où créer un projet est absolument impossible. Parce qu'un club aussi grand ne peut pas être manipulé par quelques-uns. Les clubs sérieux sont dirigés par le haut, et chaque problème, chaque situation est gérée et sanctionnée si besoin." Au moment du départ de Marcelino, le 20 septembre, le patron des South Winners, Rachid Zeroual, a été mis cause dans la crise traversée par le club.

"Un club qui au lieu d'évoluer régresse"

"Je n'ai même pas eu le temps de travailler une semaine complète avec tout l'effectif. En vingt ans de carrière, cela ne m'était jamais arrivé", regrette l'entraîneur, resté de juin à septembre dans le club phocéen. "Les supporters sont des supporters, ils transmettent de la passion et ils sont nécessaires. Vivre les matches à domicile au Vélodrome, c'est magique, vraiment, c'est différent de tout ce que j'ai vécu. Donc les supporters encouragent, les dirigeants travaillent et, à la fin de la saison, on fait les comptes. Mais pas après deux mois. Cela semble vouloir dire que tout a été orchestré bien en amont. Les clubs doivent évoluer, pas régresser. Et l'OM, comme le montrent les résultats depuis un bout de temps, est un club qui, au lieu d'évoluer, régresse." Car pour Marcelino, "ces supporters radicaux ont une telle influence, et je suis convaincu que la majorité des supporters pense différemment, qu'elle est même complètement opposée à cette manière d'agir. Mais c'est quelque chose qu'on a laissé faire pendant des années. Et c'est difficile de l'éradiquer, aujourd'hui. Je ne sais pas si tout est fait pour."

Dans une pétition en ligne, plus de 17.000 personnes ont demandé la démission de Rachid Zeroual.

 

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