Ce vendredi, les agriculteurs en colère du Vaucluse, en majorité des viticulteurs ont défilé dans les rues d'Avignon en portant un simulacre de cercueil.
Ils ont fait du bruit, beaucoup de bruit dans les rues d'Avignon ce vendredi 2 février. Les agriculteurs en colère du Vaucluse, en majorité des viticulteurs, ont voulu symboliquement enterrer le dernier viticulteur de Côte-du-Rhône. En présage funeste de l'avenir qui les attend si rien ne change, ils ont déambulé dans les rues avec un cercueil symbolique.
"Plus de mesures concrètes"
Avant de défiler dans Avignon, les agriculteurs s'étaient donné rendez-vous très tôt vendredi 2 janvier au petit matin, devant l'enseigne Grand Frais d'Orange. Malgré les annonces de ce jeudi 1er février du premier Ministre Gabriel Attal, les agriculteurs et en particulier les viticulteurs ne sont pas convaincus.
Ils réclament "plus de mesures concrètes". Pour la plupart, ils expliquent "se sentir abandonnés" et se retrouvent assez "démunis face aux normes et à la surcharge administrative", qui les éloignent "du terrain".
Se faire entendre auprès des représentants syndicaux
Arrivés dans Avignon, les agriculteurs ont défilé très bruyamment dans les rues jusqu'aux locaux de l'intersyndicale.
Au bas des locaux, ils ont donné de la voix également pour informer de leur présence. Certains représentants sont descendus pour échanger avec eux. Des échanges assez houleux, mais le message semble être passé. Une assemblée générale est prévue le 15 février prochain. "La suite du mouvement se décidera à ce moment-là", indiquent les viticulteurs mobilisés.
Lors de leur déambulation dans les rues d'Avignon, les agriculteurs en colère du Vaucluse ont simulé une marche funèbre, avec un cercueil noir en tête de cortège. Sur le cercueil, on pouvait lire "Ci-gît, le dernier vigneron des CDR", en référence à la fin annoncée des viticulteurs si rien ne change, selon eux.