Un ciel d'azur, une neige immaculée, un soleil au zénith et un Kilian Jornet nu comme un ver, comme aux premiers jours de sa création ! C'est depuis le Mont Blanc la réponse d'Adam au maire de Saint-Gervais qui exige un équipement obligatoire pour l'ascension du sommet
Le cliché fait le buzz partout! Reposté à plusieurs reprises sur son compte twitter, l'athlète, "vêtu" de ses seules lunettes de soleil, et une main délicatement placée qui préserve la pudeur, interpelle ainsi le maire de Saint-Gervais : "Bref, si on grimpe côté italien c'est légal?
Jean-Marc Peillex a en effet pris jeudi dernier un arrêté" à effet immédiat obligeant les alpinistes à porter un équipement adéquat sous peine d'une amende.
Excédé par la succession de décès, souvent par imprudence ou inexpérience, ou de graves mises en danger". Cet arrêté municipal stipule que "tout alpiniste empruntant l'itinéraire dit "voie royale", par le Goûter, devra être équipé du matériel dont la liste est détaillée pour "parer aux risques" inhérents à la haute montagne.
Au-delà de la boutade, le sportif estime tout simplement que cet arrêté ne règlera rien en insistant, toujours sur son compte "que ce n'est pas le matériel mais l'expérience qui compte".
C'est pas le materiel mais la connaisance sur l'utilisation de celui ci et experience a chaque un...
— kilian jornet (@kilianj) 17 août 2017
La décision du maire de Saint-Gervais est intervenue le lendemain de la disparition d'un Français de 46 ans, parti tenter l'ascension du mont Blanc par la voie normale du Goûter, en "short et en baskets".
Cette disparition intervient elle-même après l'arrêt des recherches d'un alpiniste japonais parti seul la semaine passée, et les décès d'un Tchèque, d'un Coréen, d'une Française en août. Sans compter certains imprudents stoppés à temps comme un couple de Hongrois qui voulait emmener leurs jumeaux de 9 ans vers les cimes.
Jean-Marc Peillex "a conscience que son arrêté risque de rester symbolique sans la participation, qu'il demande au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, des forces de gendarmerie pour verbaliser les contrevenants".
En 2013 déjà, pour la toute première fois, des gendarmes avaient été postés sur l'itinéraire d'accès au "Toit de l'Europe", dans le secteur de Tête-Rousse, pour filtrer "avec douceur mais fermeté" les candidats à l'ascension et "rediriger vers la vallée le public etranger à la pratique de l'alpinisme". La mesure avait été prise par les pouvoirs publics pour faire face à la surfréquentation du Mont-Blanc.
Les puristes avaient à l'époque dénoncé "une intrusion dans ce traditionnel espace de liberté"