Les opposants au projet de construction d'une scierie et d'une centrale à bois à Sardy-lès-Epiry dans la Nièvre, remettront jeudi 7 mars 2013, au président de la région François Patriat, une pétition qui a recueilli selon eux, 37 000 signatures.
L’association Adret Morvan annonce dans un communiqué qu'elle remettra symboliquement jeudi 7 mars 2013, une pétition à François Patriat, président de la région Bourgogne. Pétition qui a recueilli selon l'association, 37 000 signatures, contre " un projet de scierie géante dans la forêt du Morvan, qui risque de détruire cet écosystème riche et unique."Les opposants au projet occupent depuis le 5 février le bois du Tronçay pour, précise leur communiqué, " le protéger des tronçonneuses et pelleteuses qui prépareront le terrain pour les travaux de la société Erscia, qui souhaite implanter ce gigantesque complexe industriel. Il comprend un incinérateur qui polluera l'eau et l'environnement."
Selon eux, " ce projet contribuera également à aggraver la crise économique et sociale dans la région. En effet, les scieries du département de la Nièvre, déjà en difficulté, ne pourront pas supporter la concurrence déloyale auxquelles elles seront soumises."
La mise en service de ce complexe, soutenu par l'Etat et les élus locaux, est prévue à l'automne 2014. Il doit donner naissance à une "Wood-Valley" (vallée du bois) de 110 hectares aux portes du parc régional du Morvan. L'investissement est estimé à 148 millions d'euros, avec 120 emplois directs et 250 emplois indirects.
Selon le directeur général d'Erscia France, Pascal Jacob, "le prélèvement annuel prévu sera de 60 000 m3, alors que les trois scieries de dimension industrielle sur la Bourgogne prélèvent 600 000 m3 de résineux, soit 10 fois plus sur le massif du Morvan". Il précise que les approvisionnements en bois seront "répartis sur plusieurs massifs français".
Début février 2013, soixante militants écologistes s'étaient cramponnés à des arbres pour s'opposer à la construction de ce site industriel, avant d'être délogés par les gendarmes.