Les derniers tronçons de la LGV Rhin-Rhône ne se feront pas avant 2030. Désillusion pour la présidente de Région Marie-Guite Dufay. Et la fédération des usagers.
Transports ferroviaires : Ce qui sera fait d'ici 2030
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier les investissements ferroviaires à réaliser avant 2030.
Le gouvernement s'est appuyé sur le rapport de la commission Mobilité 21, remis fin juin.
- Priorité est donnée à l'entretien du réseau existant
- 28 à 30 milliards d'euros seront consacrés aux grands projets
- Le gouvernement maintient le début des travaux d'une seule ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse
- Les autres LGV (Bordeaux-Hendaye, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, Poitiers-Limoges, seconde phase de la LGV Rhin-Rhône...) sont renvoyées à l'après 2030
"Nous abandonnons le tout TGV, mais pas la grande vitesse"
Au lendemain de ces annonces, le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier essuie les critiques des élus régionaux. Des critiques très vives chez nos voisins en Alsace.Le ministre leur rétorque : "Je trouve qu'il ne faudrait pas qu'on aille jusqu'à l'indécence. L'aménagement du territoire ne peut pas être une action de lobbying. En dix ans, neuf milliards ont été investis sur les deux branches de LGV vers l'Est. Ces élus exigent, alors même que l'effort de la nation leur a amené deux LGV, des investissements d'un milliard supplémentaire, alors que d'autres territoires n'ont pas la chance d'avoir ne serait-ce que des Trains d'équilibre du territoire ou de la régularité dans les dessertes. J'assume une approche responsable et équitable envers les différents territoires, notamment ceux du Centre ou du Sud. Nous devons avoir une vision d'ensemble et il ne doit pas y avoir de sous-régions ou de régions dégradées. Le maillage territorial doit assurer, en fonction des situations, une égalité de chance des territoires face aux transports. Et ce transport n'est pas nécessairement de la grande vitesse."