Ce diurétique, fabriqué par l'usine Teva de Sens, est à nouveau disponible dans les officines à partir de ce vendredi 6 septembre 2013. Il avait été retiré en juin dernier suite à une alerte sanitaire qui se révéla être une simple méprise.
L'alerte avait été donnée le 8 juin par un pharmacien de Saint-Malo dont l'une des patientes avait signalé une inversion présumée entre le diurétique Furosémide et le somnifère Zopiclone, deux médicaments des laboratoires Teva. Une erreur de conditionnement, voire une malveillance, avaient un temps été soupçonnées.Les pouvoirs publics avaient alors rappelé des milliers de boîtes et contrôlés 350.000 comprimés. Plusieurs enquêtes avaient été diligentées en relation avec des décès jugés suspects à l'époque. Finalement, il n'en était rien. Le 20 juin, la "fin de l'alerte" était décrétée. C'est la première patiente, une personne âgée, qui avait mis un comprimé de somnifère dans sa plaquette de diurétique. Une maladresse qui a eu lieu alors qu'elle rangeait ses médicaments.
Selon le PDG de Teva France interrogé par France Inter, c'est le grand enseignement de cette crise sanitaire. Il faut épauler les personnes âgées isolées dans la prise de leurs traitements. Ainsi, selon Erick Roche, quelques recommandations s'imposent : ne pas conditionner et reconditionner les médicaments, faire vérifier régulièrement son pilulier par un professionnel de santé ou encore ramener en pharmacie les médicaments non-utilisés une fois le traitement terminé. En revanche, Erick Roche refuse de dévoiler l'ampleur des pertes financières subies par Teva au moment de cette crise.