Un collectif des "2 210" salariés du transporteur de colis Mory Ducros a "exhorté" lundi 3 février 2014 les syndicats à signer l'accord permettant au tribunal de statuer sur l'offre de reprise, qui inclut l’agence de Longvic en Côte d’Or.
La sauvegarde de 2 210 emplois en jeu
Mory Ducros compte plus de 5 000 salariés et fait travailler 2 000 autres employés de sous-traitants. Elle a été placée en redressement judiciaire fin novembre 2013. Arcole Industries, principal actionnaire de l'entreprise, a fait une offre de reprise.Le tribunal de commerce de Pontoise doit reprendre les discussions mardi 4 février à 14h30. Le principal point d'achoppement porte sur la signature d'un accord majoritaire des syndicats, exigé comme clause suspensive à la reprise par Arcole Industries, et que la CFDT, premier syndicat de l'entreprise, se refusait à signer vendredi.
Dans un communiqué, le collectif "des collaborateurs Mory Ducros qui potentiellement pourraient être « sauvés » (...) déplore les licenciements annoncés et la fermeture programmée de certaines agences, mais estime en conscience que la sauvegarde de 2 210 emplois et plusieurs milliers de sous-traitants ne peut pas être mise en péril".
L'offre de reprise prévoit de sauvegarder 50 agences sur 85
Aussi, le collectif "exhorte les organisations syndicales à prendre en considération l'avis exprimé dans ce communiqué en signant l'ultime document permettant au tribunal de statuer". "Nous devons être entendus", conclut le communiqué des "2 210".L'offre de reprise prévoit de sauvegarder 2 210 emplois, 50 agences sur 85, ainsi qu'une enveloppe de 21 à 30 millions d'euros pour les indemnités supra-légales destinées aux salariés qui vont perdre leur emploi (en plus des indemnités normales de licenciement). "Arcole a confirmé son offre et prorogé sa validité jusqu'à mardi soir pour que le tribunal puisse statuer", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Le dépôt de bilan de Mory Ducros est l'un des plus importants en France depuis celui de Moulinex en 2001. Le transporteur, fruit d'une fusion fin 2012 de deux entreprises en difficulté et aux cultures très différentes, n'a pas résisté à la crise du secteur.