A partir du mercredi 2 avril 2014, le traditionnel chéquier de titres-restaurant pourra être remplacé par une carte à puce rechargeable et utilisable dans les mêmes terminaux de paiement qu'une carte bancaire. Avantage : le salarié sera facturé au centime près.
Le ticket-restaurant papier va-t-il disparaître ?
Le titre-restaurant est né il y a une cinquantaine d'années en France pour permettre aux salariés de s'offrir un repas chaud à midi, moyennant des avantages fiscaux pour les entreprises. Ce dispositif est utilisé par 3,5 millions de salariés en France.Le décret autorisant l'émission des titres-restaurants sur support numérique est paru vendredi 7 mars 2014 au Journal officiel. Le chéquier traditionnel pourra être remplacé par une carte à puce. Les entreprises devraient laisser le choix du support à chaque salarié, en cas de coexistence avec le papier.
Les professionnels estiment que le changement se fera progressivement, avec une coexistence du papier et de la carte pendant quelques années. A noter que la société Resto Flash a déjà lancé début 2013 une application de titres restaurant payés par flashcode, avec un smartphone.
Qu’est ce qui change pour les salariés ?
Le gros avantage, c'est que le salarié est facturé au centime près. Terminées les pertes de temps à la caisse pour calculer le complément éventuel en liquide.Mais, tout comme pour la version papier, la version numérique est limitée à une dépense quotidienne de 19 euros (soit l'équivalent de deux chèques papier). De même, le ticket numérique n'est pas utilisable le dimanche et les jours fériés (à l'exception des salariés travaillant ces jours-là et sur demande de l'entreprise).
... et pour les restaurateurs et commerçants ?
Les affiliés (182 000 restaurateurs et commerçants agréés) et les entreprises vont, eux, bénéficier d'une simplification administrative. Les premiers pourront par exemple être remboursés automatiquement en seulement 48 heures, en fonction de leurs accords avec les émetteurs.Mais, trois organisations professionnelles de restaurateurs (SNARR, SNRPO et SNRTC) ont dénoncé l'application de taux de commissions "inacceptables". L'un des émetteurs impose un taux de commission proche de 4% aux restaurateurs, contre des taux parfois inférieurs à 0,5% pour la version papier.