Une assemblée générale est organisée ce matin vendredi 13 juin 2014 pour permettre aux intermittents du spectacle de discuter de leur nouveau régime d’assurance chômage à quelques heures du début du festival consacré à la musique et à la gastronomie.
« Sensible aux dangers que l’agrément de la convention UNEDIC représente pour le régime de l’intermittence, nous avons décidé d’accueillir de vendredi 13 juin à 10h (…) une Assemblée générale ». Voilà ce que la direction des Francos Gourmandes a affiché dans l’enceinte du festival. La direction sait en effet que les intermittents du spectacle sont inquiets face à leur nouveau régime d’assurance chômage et que certains ont engagés des mouvements de grève.
Le but de l'assemblée générale est d'expliquer les retombées pour les intermittents du projet du gouvernement, "une usine à gaz" estime Franck Halimi, très compliquée à comprendre. La crainte principale de ce texte, c'est une "précarisation accrue pour les plus fragiles" et la sortie du régime de l'intermittence pour beaucoup de personnes. qui devront intégrer
Depuis une semaine, les intermittents mettent la pression sur le gouvernement en menaçant ou en perturbant plusieurs festival d'été. C’est le cas à Montpellier où plusieurs spectacles du Printemps des comédiens ont été annulés, le festival de Toulouse est perturbé, celui d’Avignon est menacé, un concert de Renan Luce a été annulé à Sète. Les intermittents souhaitent que le gouvernement revoit sa copie.
La nouvelle convention chômage, dont la signature a été validée le 22 mars par trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le patronat (dont le Medef). Elle prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacle. Les intermittents craignent d’avoir de plus en plus de mal à faire leurs heures et que beaucoup d’entre eux perdent leurs droits. La convention doit être examinée le 18 juin par le Conseil national de l'emploi, avant une signature projetée fin juin par le ministre du Travail.
=> Le régime d’intermittence décrypté par Le Figaro et par Le Monde