Trois pièges disposés en Saône-et-Loire, en Côte d’Or et dans l’Yonne sont tout récemment revenus positifs. Un traitement insecticide est en cours, car le moustique tigre peut dans certaines conditions transmettre la dengue ou le chikungunya.
Le moustique-tigre a été repéré en Côte d'or, dans l'Yonne et en Saône-et-Loire. Cet insecte a la particularité d'être le vecteur, dans certaines conditions, de maladies comme la dengue ou le chikungunya. Ces trois départements bourguignons ne sont pas considérés comme des zones à risque pour ces maladies, mais une surveillance et des mesures préventives sont mises en place.
Le reportage de Romy Ho-a-Chuck, Aurélie Albert, Jean-Louis Saintain et Laurence Crotet-Beudet avec :
- Gilles Besnard, biologiste - Entente interdépartementale pour la démoustification
- Marie-Noëlle Loizeau, ingénieur sanitaire - Agence régionale de la santé de la Bourgogne
- Cyril Gilles, médecin inspecteur de santé publique - Agence régionale de la santé Bourgogne
Où ont été trouvés ces nouveaux moustiques tigres ?
Les trois pièges concernés sont disposés dans la zone industrielle sud de Mâcon en Saône-et-Loire, sur l’aire d’autoroute de Merceuil en Côte d’Or et sur l’aire d’autoroute de Venoy dans l’Yonne."Ce n’est pas la première fois que des pièges se sont avérés positifs dans les départements de la région, mais ils ne sont pas actuellement classés comme départements où le moustique est implanté et actif", assure l’ARS (Agence régionale de Santé).
Des investigations sont menées par l’Entente Interdépartementale de Démoustication (EID). Un traitement insecticide a été effectué jeudi 31 juillet à Mâcon et il sera mené dans les prochains jours sur les deux autres sites.
La Bourgogne est-elle la seule région concernée par le moustique tigre ?
Depuis quelques mois, la progression du moustique Aedes Albopictus, dit moustique tigre, s’accélère : quatre régions sont en vigilance orange et une majorité en vigilance jaune, dont la Bourgogne, indique le site Vigilance Moustiques. Le moustique tigre peut, dans certaines conditions, transmettre la dengue ou le chikungunya.Toutefois, il n’existe pas d’épidémie de dengue ou de chikungunya dans les départements métropolitains et aucun cas autochtone n’a été diagnostiqué en 2014 en Bourgogne et sur le territoire métropolitain.
Comment empêcher l’introduction du chikungunya et de la dengue ?
L’Agence régionale de santé rappelle que les personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya et de la dengue (Antilles françaises et Guyane) doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais aussi à leur retour si elles résident dans les départements où le moustique est implanté. Il faut en effet empêcher l’introduction et la transmission de ces maladies infectieuses en métropole.En cas de survenue des certains symptômes (fièvre brutale, douleurs musculaires ou articulaires, maux de tête…), il faut consulter rapidement un médecin en mentionnant son séjour aux Antilles ou en Guyane.
Quelles mesures de protection adopter au quotidien ?
Il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, à l’intérieur et surtout autour de son domicile- enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable
- changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine
- vérifier le bon écoulement des gouttières
- mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc.