Une oeuvre du musée des Beaux-arts de Dijon appartient à un tableau dont 4 autres parties ont disparu il y a 100 ans à Grimbergen en Belgique. La commune belge propose une récompense pour retrouver les parties manquantes.
C’est une drôle d’histoire, mais pas une histoire drôle. Une histoire ressortie à l’occasion du centenaire de la 1ère guerre mondiale et dévoilée par un reportage de la télévision belge. La ville de Grimbergen offre une récompense de 400 000 euros à quiconque retrouverait quatre parties d’un tableau disparu lors de la Première Guerre mondiale dans un incendie. Le tableau comportait 6 parties au total, l’une d’elle se trouve au musée des Beaux-arts de Dijon.
Tout commence le 13 septembre 1914
La Belgique est en guerre. L’église est en feu. A l’intérieur, 4 toiles faisant partie d’un ensemble de 6 peintes par un peintre primitif flamand inconnu du XVIème siècle et qui retracent la passion du Christ. Après l’incendie, la trace de ces 4 toiles disparaît. Officiellement elles ont brûlées. Mais des témoignages laissent penser qu’elles auraient en fait été volées.L’histoire ressurgit grâce à deux habitants de Grimbergen
L’un, Rik Sauwen, est guide conférencier, l’autre Johan Goossens, est le curé de la paroisse. Tous les deux sont persuadés que les toiles n’ont pas brûlées mais ont été décrochées avant l’incendie. "Les chaînes avec lesquels les tableaux étaient retenus ont été coupées", explique Rik SauwenUne récompense de 400 000 euros
La commune de Grimbergen a décidé de se donner les moyens de retrouver les 4 toiles disparues dans l’incendie. "Elle offre 400.000 euros pour celui qui nous rapporte les tableaux de préférence de bon état », explique Rick Sauwen qui précise « on ne sait pas dans quel état ils sont et s’ils existent encore." Avis aux amateurs…Une toile de Dijon ferait partie du tableau complet
Le tableau complet de ce peintre flamand comporte 6 parties. Si 4 ont disparu en 1914, 2 autres sont bien connues et exposées : l’une à Philadelphie aux Etats-Unis, l’autre au musée des Beaux-arts de Dijon. Il s’agit d’une toile intitulée l'Arrestation du Christ". C’est une œuvre dont on trouve la trace en 1944 lorsque Goering l’achète, à Paris. Elle a été rendue à la France après la 2nde guerre comme beaucoup d’œuvres amassées par les nazis.Le reportage de F-M. Lapchine et J-L. Saintain avec :
- Document RTL TVI
- Johan Goossens, curé de Grimbergen
- Rik Sauwen, guide de la commune
- Matthieu Gilles,conservateur, directeur par intérim du Musée des Beaux-Arts de Dijon