Démission du gouvernement Valls : les réactions en Bourgogne

La charge du ministre de l’Economie Arnaud Montebourg contre le gouvernement provoque une crise au sommet de l’Etat. Une nouvelle équipe sera nommée mardi 26 août 2014. En attendant, les réactions se multiplient en Bourgogne comme ailleurs.

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Depuis son fief de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, le ministre bourguignon Arnaud Montebourg a demandé à François Hollande une "inflexion majeure" de la politique économique de la France. Il a assuré qu'il avait "le devoir" de "ne pas se taire" et "de proposer des solutions alternatives".
Le résultat ne s’est pas fait attendre : dès lundi matin, le Premier ministre Manuel Valls a présenté à François Hollande la démission de l'ensemble du gouvernement.



Laurent Grandguillaume, député PS de la 1re  circonscription de Côte-d’Or

"Ça a été une surprise pour tout le monde, puisque moi même aujourd’hui je suis à l’Assemblée pour traiter mon courrier et je ne m’attendais pas à cela ce matin. Je pense qu’il faut passer d’un gouvernement "brouhaha" à un gouvernement "des résultats pour notre pays", a déclaré Laurent Grandguillaume à France 3 Bourgogne.

"On sait que la rentrée va être difficile du point de vue économique et social, on n’est pas encore vraiment sorti de la crise et les Français attendent des résultats sur le front de l’emploi, de l’économie, sur le front social. Maintenant, il faut se mettre en ordre de marche et il faut cesser de toujours vouloir se distinguer, se singulariser pour laisser penser que les uns ou les autres auraient peut-être la solution révélée à eux-seuls. Il n’y a pas d’aventure personnelle, il y a une aventure collective pour notre pays", a conclu le député de la 1re circonscription de Côte-d'Or, qui fait partie des proches de François Rebsamen, l'autre ministre bourguignon du gouvernement Valls 1.



Christian Paul, député PS de la 2e circonscription de la Nièvre

"Manuel Valls apparaît une nouvelle fois ligoté par la feuille de route qui, depuis deux ans, en matière de politique économique et de justice sociale, n'a porté aucun effet. Arnaud Montebourg avait demandé un électrochoc au plan européen pour retrouver la croissance. Nous avons nous-même demandé et nous continuerons inlassablement de demander au président de la République dans les prochains jours un plan d'urgence pour sortir la France de la récession. Donc, ce ne sont pas des débats médiocres et je trouve extrêmement triste pour notre démocratie que ce soit avec des sanctions dignes d'une cour d'école que l'on traite des questions politiques essentielles", a déclaré le député bourguignon qui fait partie des quelque 90 parlementaires PS qui ont signé un  "contrat de majorité", pour peser sur la politique du gouvernement Valls. 


Rappelons que sur les 10 députés socialistes de Bourgogne, 4 ont signé le "contrat de majorité" : il s’agit de Keira Bouziane, député de Côte-d’Or (3e circonscription), Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire (3e circonscription), Edith Gueugneau, député de Saône-et-Loire (2e circonscription) et Christian Paul, député de la Nièvre (2e circonscription).





François Sauvadet, président UDI du Conseil général de Côte-d'Or

« Arnaud Montebourg est complètement irresponsable. Quand on est ministre de l’Economie de la 5ème puissance économique au monde, faire des déclarations comme à Frangy hier, c’est nul ». « Le débat sur l’austérité est nécessaire, ajoute-il, mais il ne peut être mené par celui qui est en charge de l’économie. » Avec quelle majorité, le Gouvernement va-t-il gouverner demain, s’inquiète-t-il ? Avant de conclure que « toutes les conditions d’une dissolution sont aujourd’hui réunies. »

 





 

Arnaud Danjean, député européen UMP

« C’est à la fois logique et pathétique. Logique parce que les lignes sont différentes et ça n’est pas une nouveauté  (…) on sait depuis la primaire socialiste de 2011 que les lignes Hollande, Valls et celle de Montebourg sont incompatibles » Il ajoute « c’est pathétique » parce que ce remaniement intervient 150 jours après son installation « à un moment ou la France traverse une des plus graves crises économiques de son histoire ». Pour lui, en outre, « la polémique socialiste sur le cap économique est une tartufferie » car le cap économique du gouvernement, c’est le pacte de responsabilité mais « il n’est même pas mis en œuvre fin août ».

 

 

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