C’est parfois le "destin" des "hommes d'État" de "se faire congédier" quand "ils ont parfois raison", a déclaré l’élu bourguignon samedi 30 août 2014 à la tribune de l'université d'été du PS. L'ex-ministre de l'Économie a fait "l'éloge de l'intervention de l'État dans l'économie".
Une arrivée sous les acclamations et les sifflets
Arnaud Montebourg, qui vient d’être congédié du gouvernement pour ses critiques acerbes sur la politique économique, assiste à l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle.Après avoir été un temps annoncé chez les frondeurs, Arnaud Montebourg ne s'y est pas rendu samedi 30 août 2014. Il a assisté comme prévu à la table-ronde à laquelle il était programmé comme ministre de l'Economie, aux côtés notamment de Michel Sapin, ministre des Finances. Cette réunion plénière était intitulée "Que peut le volontarisme politique pour le développement de l'économie et la réindustrialisation?".
Arnaud Montebourg est arrivé sous les acclamations, mais aussi sous les sifflets des militants. Il a défendu pendant une vingtaine de minutes son bilan à Bercy. Il a aussi fait "l'éloge de l'intervention de l'État dans l'économie" et du "patriotisme économique du quotidien" autrement dit "le made in France", qui selon lui est en train de "gagner la bataille culturelle".
.@montebourg souligne que malgré le contexte économique actuel, la France ne mène pas une politique d'austérité #UEPS
— Parti socialiste (@partisocialiste) 30 Août 2014
"Nous nous retrouverons l'année prochaine"
Le conseiller général de Montret en Saône-et-Loire a expliqué qu'il n'avait pu "taire" son "intime conviction", le fait que "nous sommes menacés d'entrer dans la mécanique de l'austérité". Il a de nouveau plaidé pour davantage de croissance dans la zone euro et a expliqué pourquoi cela l'avait "conduit à demander une inflexion de la politique économique" conduite par le gouvernement."Les responsables publics et les hommes d'État n'ont pas toujours vocation à se taire et c'est parfois leur destin de se faire congédier quand ils ont parfois - pas toujours - raison", a-t-il lancé, sous les applaudissements de la salle.
"Nous nous retrouverons l'année prochaine et nous prenons date", a-t-il assuré. Arnaud Montebourg a conclu son discours par un "Vive le socialisme moderne et de bon sens, vive le redressement productif de l'économie française, vive la République et vive la France !".
Reportage de Stéphane Robert et Fabien Madigou à La Rochelle
"Le discours de Frangy n'était pas un accident"
Arnaud Montebourg est arrivé dès vendredi 29 août à l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle. Le discours qu'il a tenu dimanche dernier dans son fief de "Frangy n'était pas un accident", a-t-il prévenu dès sa descente du TGV. Il s’agit au contraire du "début de l'ouverture du débat sur la question de l'austérité en France et en Europe", précise-t-il.S'il assure qu'il ne s'agit "pas de fronde" de sa part, il a tenu à faire passer le message qu'il entendait bien, "comme citoyen ordinaire", continuer à porter ce débat avec "les militants socialistes".