Le moulin de Saint-Marc-sur-Seine est l'un des deux derniers moulins traditionnels encore en fonctionnement en Côte-d'Or. Mais, en raison du non respect de la hauteur d'eau, il pourrait être contraint de cesser son activité. Une pétition a été lancée pour le sauver.
Dans le Châtillonnais, le moulin à eau de Saint-Marc-sur-Seine pourrait bientôt être contraint de fermer... à défaut de se moderniser.
Son activité est liée à un arrêté préfectoral du XIXème siècle qui fixe le niveau d'eau du bief qui alimente le moulin. Or, depuis la fin des années 1980, ce débit est supérieur de 50 cm à la norme. Des riverains se plaignent de ce dépassement car il occasionnerait des inondations de parcelles même en dehors des périodes de crues de la Seine. Selon les riverains, les fondations des maisons (du XVIIème et XVIIIème siècles) sont inondées en permanence et deviennent très fragiles. L'un d'eux parle même de 150.000 euros de travaux sur sa maison.
En septembre 2013, l'Etat a mis le meunier en demeure de respecter la loi, tout en lui proposant de l'aider à moderniser son installation.Pour faire respecter cet arrêté, des riverains ont déposé une plainte au printemps 2014 à la gendarmerie de Baigneux-les-Juifs. Pour le meunier, la situation est complexe car s'il veut bien abaisser de 10 cm la hauteur du débit d'eau, faire plus mettrait en danger son activité économique.
Actuellement, ce moulin produit 35 tonnes de farine par mois. Il emploie deux salariés.
Le reportage de Stéphane Robert et Jean-François Guilmard avec les interviewes de :
- Philippe Maurice, meunier indépendant
- Alain Duvert, client
- Rémi Blot, boucher, dépositaire du Moulin Maurice