Alors que la bataille fait rage dans l'Atlantique pour remporter la Route du Rhum, plus au sec et sur terre, Michel Meulnet guide deux skippers. Depuis sa maison de Chatenoy-le-Royal, il est un des rares "routeurs météo" au monde. Portrait.
La Route du Rhum, cette course mythique à la voile entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, se gagne sur mer mais aussi sur terre. Actuellement, Loîck Peyron mène la flotte qui n'a pas été épargnée par les abandons avec des conditions météos très féroces. La météo, une des armes essentielles de la course au large. Finis la boussole et le sextant, place au fichiers météos. Car avec les nouvelles technologies, les skippers font de plus en plus appel à des routeurs météo pour les aider et guider à travers les océans.
C'est le cas de Michel Meulnet, cet ancien électro-mécanicien de 49 ans, exerce ce métier très rare depuis sa maison de Chatenoy-le-Royal en Saône-et-Loire. Au 1er étage de sa maison, il consulte sur ses écrans en permanence les fichiers météos, des cartes satellites et la force des vents. Il garde un oeil évidemment sur ses poulains : Julien Mabit et Vincent Lantin. Malheureusement, le premier a été contraint à l'abandon et le deuxième a perdu beaucoup de temps après 24h d'escale forcée à Brest. A16h ce vendredi, il était 31e de sa catégorie à plus de 3000 milles de l'arrivée.
Le routeur est en communication régulière avec son skipper. En temps normal, le plus souvent par mail car les liaisons téléphoniques sont plus coûteuses mais surtout peuvent déranger car mieux vaut éviter d'appeler alors que le marin est en plein dodo (20 minutes par jour seulement...). Mais Vincent Lantin connaît une panne informatique, il faut donc avoir un contact très régulier avec lui.
Si les premiers sont attendus en début de semaine, son skipper mettra quelques jours de plus évidemment, la course est donc loin d'être finie. Mais pour notre routeur météo, "le Rhum", c'est un rêve de gosse qu'il compte bien mener à bon port !