Le collectif de soutien au viticulteur Emmanuel Giboulot, qui avait refusé de traiter ses vignes avec des produits phytosanitaires, sera présent pour un pique-nique devant la Cour d'Appel de Dijon le 4 décembre prochain.
Un viticulteur emblématique d'une contestation
Emmanuel Giboulot, constatant que sur ses parcelles, comme dans son environnement, une maladie était absente (flavescence dorée, propagée par la cicadelle), avait décidé de ne pas traiter ses vignes avec des produits phytosanitaires, allant à l'encontre d'une circulaire préfectorale.Il a été condamné en première instance à 1000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis.
Des alliances et des prises de conscience
D'après le collectif de soutien, "l'affaire Giboulot" a permis "des prises de conscience, et nous allons, sur ce terrain, continuer le travail continuer à avancer , à réclamer la parcimonie dans l’application des traitements , leur exacte adaptation à la véritable dimension du problème , tant pour sa géographie que son amplitude . Nous ne faisons ainsi que demander la cohérence entre les grandes orientations sanitaires et les décisions réglementaires."L'usage des produits phytosanitaires remis en question
Le collectif interpelle l'opinion publique : "Comment imaginer que les près de 70 000 tonnes de pesticides épandus chaque année en France puissent l’être sans conséquences pour notre santé ni l’environnement ?"Le Collectif ajoute aussi :
"Le Grenelle de l’environnement a montré l’urgence de réduire ces quantités le plus possible et donné comme objectif une réduction de 50% d’ici 2018. Nous sommes loin d’être sur la bonne trajectoire et pourtant, tout le monde s’en occupe !
Le plan Régional Ecophyto, la formation obligatoire des utilisateurs professionnels, la suppression programmée de leur utilisation par les collectivités et par les jardiniers amateurs, les arrêtés Préfectoraux interdisant leur usage près des points d’eau, dans les fossés, les subventions des Conseils Généraux pour du matériel plus performant …. Tous ces efforts on le même but : Réduire la quantité de pesticides épandus car c’est un problème de santé publique pour les consommateurs, les habitants et les utilisateurs eux-mêmes."