Barbara Romagnan : " Les 35 heures, un moyen efficace contre le chômage "

La députée socialiste du Doubs a défendu son rapport sur les 35 heures en commission hier à l'Assemblée Nationale. Elle y défend les 35 heures et préconise d'autres diminutions du temps de travail. Revue du web...

Pour la députée socialiste, pas de doute : le passage aux 35 heures a été "la politique la plus efficace et la moins coûteuse qui ait été conduite depuis les années 1970". Ce rapport a été approuvé en commission, à l'Assemblée Nationale, à la mi-journée par 12 voix contre 4. Il conclut les travaux de la commission d'enquête sur " l'impact de la réduction progressive du temps de travail ", constituée en juin sur proposition des députés UDI. La durée légale du travail est passée de 39 à 35 heures après les lois Aubry de 1998 et 2000.

"Les lois Aubry (...) ont créé 350.000 emplois et ainsi contribué à réduire le chômage", selon le rapport, qui cite une évaluation de l'Insee.
Elles ont "permis qu'entre 1998 et 2001, l'économie française crée plus d'emplois que jamais auparavant dans son histoire, et plus d'emplois par point de croissance annuelle que dans les périodes précédentes et suivantes", insiste la députée. Par ailleurs, les lois Aubry "ont coûté, par an, 2 milliards d'euros aux entreprises et 2,5 milliards d'euros aux administrations publiques, soit un peu plus de 12.800 euros par emploi créé", évalue le rapport.

Seules quelques réserves de la part de Barbara Romagnan qui reconnaît " certains effets négatifs " des 35 heures, comme " l'intensification du travail, repérée dans plusieurs secteurs ", des " fortes tensions dans la fonction publique hospitalière " et des " difficultés " dans les entreprises de moins de 20 salariés.
Les " salariés à temps partiel subi " et les " salariés les moins qualifiés " sont parmi les principaux " oubliés " des 35 heures, selon Barbara Romagnan.

Revue de web

Très intéressant à regarder : comment les média évoquent ce dossier des 35 heures et le rapport de Barbara Romagnan. A remarquer : les titres, les photos (Barbara Romagnan, ou des manifestations pour le maintien des 35 heures ou des illustrations neutres de salariés au travail) qui les accompagnent et le contenu des articles.
Sur les sites internet, "Les Echos" et "Libération" ont été parmi les premiers à en parler.
Le journal "Les Echos" insiste sur le côté financier, ces politiques "moins coûteuses que les autres politiques de l'emploi" et ajoute le tweet de la députée du Doubs qui annonce que son rapport a été adopté par 12 voix pour et 4 voix contre.
Les sites de " La Tribune " et de " RTL " reprennent la dépêche de l'AFP (Agence France Presse) et mettent en avant "l'efficacité des 35 heures ".
En revanche, "BFM" dans son titre met l'efficacité de la mesure au conditionnel "Les 35 heures auraient été efficaces"... et rappelle d'entrée de jeu que le Premier Ministre ne souhaite pas les remettre en cause.
L'hebdomadaire "Le Point" prend ses distance en évoquant l'efficacité des 35 heures comme "l'affirme un rapport". Puis, donne la parole à l'UDI Thierry Benoit, membre de la commission qui a voté contre ce rapport parce que  " celui-ci se born(ait) à une défense partisane de la durée légale du travail à 35 heures, ne proposant aucune perspective nouvelle sinon une nouvelle réduction du temps de travail."
Dans son titre, "Le Figaro" parle du rapport qui " divise toujours les députés ". Il donne très largement la parole à Thierry Benoit, beaucoup plus qu'à la rapporteure du rapport, avec laquelle il n'est pas d'accord du tout. Et le centriste appelle au contraire à " lever les verrous qui pèsent sur le travail " pour relancer la croissance. 
Parmi les media qui prennent vraiment position : "Libération" et "Mediapart".
"Libé" a consacré au moins trois articles à ce dossier. Avec des titres éloquents " La commission au secours des 35 heures " ou encore " Ce rapport qui réhabilite les 35 heures "...
Quant à Mediapart, le titre choisi c'est : " Les 35 heures, ce pacte de responsabilité qui a réussi " 

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