A l’hiver 1999, les tempêtes Lothar (26 décembre) et Martin (27-28 décembre) ont balayé l'Ouest et l'Est de la France, tuant sur leur passage 92 personnes et causant d’énormes dégâts, notamment en Bourgogne et en Franche-Comté.
"J’étais dans les bois, à la chasse", raconte Bernard Naudet, un habitant de Grancey-le-Château, dans le nord de la Côte d'Or.
"Le bruit était impressionnant, on aurait cru un train qui soufflait. Et puis les arbres tombaient de tous les côtés, c’était impressionnant."
Reportage d’Elsa Bezin et Romain Liboz / Montage : Lucile Feuillebois
Intervenants :
- Jean-Yves Menguy, responsable du centre routier (DDE)
- Christine Jannier, boulangère
- Bernard Naudet, habitant de Grancey-le-Château
- Marcel Follea, ancien maire de Grancey-le-Château
Routes coupées, toits envolés, lignes électriques endommagées, trains à l’arrêt …
En Bourgogne, le 26 décembre, 10 000 foyers étaient privés d’électricité et 130 000 en Franche-Comté où trois personnes sont mortes.Dans le nord de la Côte d’Or, à Châtillon-sur-Seine, les vents ont soufflé jusqu’à 148 km/heure et balayé des centaines d'arbres centenaires.
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: Journaliste : Pascal Chnébélé / Montage : Emmanuel Blanc
En quoi ces tempêtes étaient-elles exceptionnelles ?
Ces tempêtes exceptionnelles ont dévasté de nombreuses forêts, notamment en Bourgogne, qui est la 6e région française la plus boisée.Au total, Lothar et Martin ont détruit 6% de la superficie de la forêt métropolitaine.
Cela représente près d'un million d'hectares, soit 100 milliards d'euros de dégâts, selon l'ONF.
A l'échelle du pays, les traces dans les paysages se sont estompées, mais elles sont toujours visibles, car les "nouveaux" arbres sont encore jeunes.
Quinze ans après, la filière bois garde encore des cicatrices du désastre, particulièrement au niveau des manques à gagner qui sont énormes.