Le cancer est la maladie qui fait le plus peur aux Français, mais ont-ils raison ?

Plus de la moitié des Français placent le cancer comme la maladie la plus à "craindre", selon un sondage diffusé par la Fondation Arc à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer. Pourtant, on guérit aujourd'hui "plus d'un cancer sur deux".


La Journée mondiale contre le cancer se déroule chaque année le 4 février.
A cette occasion, la Fondation ARC, la première fondation dédiée à la recherche sur le cancer en France publie un sondage réalisé par l'institut Ipsos.

On apprend que 57% des Français placent le cancer comme la maladie la plus à "craindre" et "qui fait le plus peur", devant la maladie d'Alzheimer (19%), le sida (8%) et les maladies cardiovasculaires (8%).

D'après ce sondage réalisé par l'institut Ipsos, 67% des personnes interrogées déclarent éprouver "parfois" ou "fréquemment" de la peur à l'idée d'avoir un cancer.

Enfin, 72% des sondés estiment avoir une probabilité "importante" de souffrir d’un cancer dans leur vie.


Quelles sont les possibilités de guérir d'un cancer ?


Les Français "restent très pessimistes sur la possibilité de guérir d'un cancer", souligne la Fondation Arc.

Une majorité (55%) pensent qu'on ne guérit qu'un cancer sur trois, alors que dans la réalité on guérit aujourd'hui "plus d'un cancer sur deux".
Par ailleurs, une grande majorité des personnes interrogées (64%) pensent qu'on "ne guérira jamais tous les cancers".

Pour les Français, les progrès de la recherche sont avant tout une question financière. Les sondés estiment à 98% que même dans le contexte économique actuel, la recherche sur le cancer "doit rester une priorité" et à 57% qu'il faut en accroître le financement public.



Où en est la recherche contre le cancer ?

Malgré le pessimisme ambiant, il faut rappeler que la recherche contre le cancer progresse.

Plus de 2 000 essais cliniques sont menés en France chaque année, c'est-à-dire des tests de nouveaux traitements sur un panel de patients. Ces tests sont menés dans les centres de référence anti-cancer, comme le centre Georges-François Leclerc en Bourgogne.

De son côté, le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Besançon a annoncé l'expérimentation sur des patients d'un nouveau vaccin thérapeutique anticancer, à partir de juin 2015.
Le vaccin UCPVax (Universal Cancer Peptide), mis au point par l'équipe des professeurs Olivier Adotevi et Christophe Borg au CHRU de Besançon, sera testé sur une période de trois ans environ sur 54 patients atteints d'un cancer du poumon.

Que faut-il changer ?

L'Arc déplore l'accès trop limité des malades aux tests génétiques sur les tumeurs ou métastases. Ces tests permettent de savoir si le patient peut bénéficier ou non d'une thérapie ciblée.

La Fondation critique aussi la faible part des patients (5 à 8%) bénéficiant de thérapies innovantes dans le cadre d'un essai de recherche clinique.

 

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