Alors que la consommation de vin a tendance à baisser, ce traité en cours de négociation entre les Etats-Unis et l'Europe pourrait permettre d'accroître les exportations . Une perspective alléchante, mais les producteurs de vin français discutent âprement pour défendre certaines appellations.
La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) espère éliminer certains freins résiduels à l'exportation, notamment les réglementations sanitaires américaines, jugées "très lourdes et mal adaptées".
Chaque année la France exporte 2 milliards d'euros de vins et spiritueux vers les Etats-Unis qui sont les premiers consommateurs de vin au monde. Les meilleurs vins français constituent une bonne part de ces exportations vers les Etats-Unis.
Depuis les révoltes vigneronnes (1907 dans l'Aude) et (1911 en Champagne) qui ont secoué la France au début du siècle dernier, la production viticole est encadrée, protégée par des labels qui signent et garantissent le savoir faire des producteurs ainsi que la provenance de terroirs à la particularité affirmée. L'Appellation d'Origine Contrôlée (AOP), et l'Indication Géographique Protégée (IGP) sont reconnus au niveau de l'Union Européenne.
Le traité de libre-échange (TIPP) comporte des points d'achoppement qui donnent lieu à d'âpres discussions: il s'agit notamment de défendre les indications géographiques protégées (IGP): 17 d'entre elles (parmi lesquelles le Bourgogne et le Chablis) sont considérées aux Etats-Unis comme des semi-génériques
Reportage de la rédaction Européenne de France 3