Dijon-Longvic : l'avenir de la BA 102 suscite des rumeurs contradictoires

Alors qu'une étude récente de l'INSEE fait état de la perte de 1640 emplois suite à la prochaine dissolution de la BA 102 en 2016, les projets de reprise du site par l'armée et la gendarmerie nationale semblent des plus incertains.

Le reportage de Michel Gillot et Jean-Louis Saintain



Alors qu'aucune information officielle ne filtre en provenance du comité de site qui se réunit pour trouver des solutions pour l'avenir du site de la BA102, les rumeurs contradictoires relayées par la presse quotidienne locale vont bon train.

Annonce et démenti sur l' éventuelle installation du commandement des écoles de gendarmerie sur le site de la BA 102

En début de semaine, le quotidien local LE BIEN PUBLIC annonçait dans son édition du 1er juin que " le commandement des écoles de gendarmerie installé à Rochefort, en Charente Maritime pourrait déménager dans les locaux laissés libres par le commandement des forces aériennes qui part à Bordeaux."


Une "rumeur sans fondement"
Cette information a été relayées par le quotidien SUD-OUEST mais selon ce média, cette éventualité a été qualifiée de "rumeur sans fondement" par le lieutenant-colonel Eric Monti,  :

" Une réflexion est en cours pour ouvrir une école de gendarmerie supplémentaire à Dijon, où des infrastructures toutes neuves vont être libérées. Les écoles sont déjà pleines à craquer et en 2017, il y aura un fort départ à la retraite de gendarme lié au baby-boom. Mais pour ce qui est du centre de commandement des écoles de la gendarmerie nationale, il n'y a absolument rien à l'ordre du jour."

lieutenant-colonel Eric Monti (commandement des écoles de gendarmerie nationale)


Le SIRPA : rien n'est acté
De son côté, Joint par le journal SUD-OUEST, le service d'information et de relations publiques des armées a déclaré : " la gendarmerie devrait bien récupérer une partie de la base aérienne de Dijon, mais pour l'instant on est à l'état de projet et on ne sait pas quels types d'unités pourraient y être transférées. Rien n'est acté ".


Annonce sur l'éventuelle installation du Centre national d'instruction Cynophile de la gendarmerie nationale

Cette 2ème éventualité était également évoquée dans le même article du quotidien LE BIEN PUBLIC le 1er juin : 
"Par ailleurs la gendarmerie nationale envisagerait également de faire déménager à Longvic son Centre national d'instruction cynophile, installé depuis 1945 à Gramat dans le Lot, ainsi que le groupe national d'investigation cynophile, spécialisé dans la recherche de restes humains, de traces de sang humain, et de produits accélérateurs d'incendie."

"Gramat sous le choc"
Cette fois, c'est le quotidien local LA DEPECHE DU SUD-OUEST qui a réagi : "l'information publiée par le quotidien local le Bien Public sans être confirmées, ont fait l'effet d'une bombe dans la capitale du Causse, très liée à son chenil, ouvert depuis 1945"....et ce d'autant plus que l'information est tombée quelques jours seulement après la célébration en grandes pompes des 70 ans du "chenil" (Centre national d'instruction cynophile).

Les principaux intéressés eux-mêmes n'étaient pas informés  de ce projet : "le colonel Dallier qui commande le site lotois s'est dit extrêmement surpris de la nouvelle découverte dans la presse" et n'a pas souhaité faire de commentaires.
Le maire de Gramat qui s'est dit " abasourdi" estime qu'il s'agit d'une "rumeur" mais "qu'il n'y a pas de fumée sans feu". Pour lui comme pour la commune, le Centre de Gramat représente un atout important en termes économiques puisqu'il emploie 71 personnes dont 23 civils et reçoit plus de 350 stagiaires chaque année. Sur le plan touristique, le "chenil" attire beaucoup de monde l'été, lors des démonstrations.


 

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