L'ancien trésorier de Proxidentaire, dont les deux centres de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or) et Belfort sont fermés depuis octobre dernier, est placé en détention provisoire. Il est accusé d'avoir rompu ses obligations judiciaires après avoir été mis en examen.
C’est un nouvel épisode dans l’affaire Proxidentaire. Alors que les centres de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) et de Belfort (Territoire de Belfort) sont définitivement fermés depuis octobre 2021 suite à une décision de l’ARS, l’ancien trésorier de l’association mise en cause pour ses pratiques médicales et des mutilations sur ses patients, est placé en détention depuis le 7 mars dernier.
Celui-ci n’a pas respecté son contrôle judiciaire. Mis en examen pour "exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste, tromperie sur une prestation de services ayant entraîné un danger pour la santé et abus de confiance", l’ancien trésorier aurait tenté de créer un nouveau cabinet dentaire dans le Haut-Rhin, près de la frontière suisse.
L'ancien trésorier nie les accusations
Le 16 novembre dernier, il aurait ainsi ouvert un compte bancaire au nom d’une nouvelle structure médicale. Selon nos confrères du Bien Public, ce compte serait approvisionné par le groupe anglais Dental Global. Les sommes mises à disposition équivaudraient au montant du règlement de cautionnement fixé par la justice en octobre dernier, au moment de la mise en examen du trésorier.
Ce mercredi 23 mars, il a fait appel de son incarcération, sans pour autant se présenter devant les juges. L’ancien trésorier réfute l’ensemble des accusations et nie avoir rompu son contrôle judiciaire.
Une enquête depuis juillet 2021, 80 plaintes déposées
Pour rappel, en juillet 2021, l’ARS avait constaté des "manquements à la qualité et la sécurité des soins", au sein des centres Proxidentaire de Chevigny-Saint-Sauveur et Belfort. Les deux structures médicales étaient notamment accusées d’actes de mutilation volontaires sur ses patients et soupçonnés de travail dissimulé ou encore de fraude aux prestations sociales.
Une enquête est ouverte par le parquet de Dijon depuis l’été dernier. Plus de 80 plaintes ont ainsi été déposées et un collectif de victimes s’est constitué et regroupe près de 150 personnes. L'ensemble de ces victimes devraient bénéficier d'une mesure exceptionnelle d'indemnisation.