Un agriculteur sur trois n'arrive pas à vivre de son travail

La mutualité sociale agricole lance un SOS pour les agriculteurs en détresse. Un tiers des exploitants touchent à peine 4500 euros par an, soit 350 euros par mois. Le prix du lait, les mauvaises conditions météo et la concurrence mondiale expliquent en partie cette situation. 

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Ils ne comptent pas leurs heures. Ils prennent peu ou pas de vacances. Ils se lèvent tôt, se couchent souvent tard, travaillent par tous les temps. La grande majorité des français n'accepteraient ces conditions qu'en échange d'une belle compension salariale.

Pour les agricutleurs  c'est tout l'inverse. Un tiers, selon une récente étude de la MSA, la mutualité sociale agricole, touche 350 euros par mois. Les mauvaises conditions météo, la concurrence des marchés étrangers, la fin des quotas laitiers expliquent en partie la baisse notable des revenus. 

 On veut juste vivre dignement de nos produits, on ne veut pas vivre des aides.


Sandrine résume très bien le mal-être des exploitants, éreintés, fatigués et à bout. La MSA tire la sonnette d'alarme, le nombre d'appels au secours sur la ligne de préventions des suicides a explosé. 
Face à cette situation, les associations s'organisent pour venir en aide aux agriculteurs en difficulté. Plusieurs numéros de téléphone gratuit ont été mis en place. 
Numéro prévention suicide de la MSA : 03 81 65 63 19
et Solidarité Paysans Franche-Comté :  03 84 24 95 11
 

Les agriculteurs appellent à l'aide. Ils ne demandent pas des subventions pour la plupart, mais juste à pouvoir vivre dignement des fruits de leur travail. Aujourd'hui, entre les prix des matières premières et les caprices de la météo, 30% d'entre eux touchent à peine 350 euros par mois. Avec Sandrine Morel, agricultrice, le docteur Jean-Jacques Laplante, Ferjeux Courget Association "Solidarité Paysans" et Philippe Monnet, pdt de la FDSEA du Doubs. Dossier réalisé par Michel Buzon et Laurent Brocard.


 

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