Les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture paysanne) attirent de plus en plus d'adérents. En Bourgogne-Franche-Comté un réseau régional se met en place. Objectifs : mutualiser les pratiques, développer davantage le mouvement.
C‘est en 2001 que la première AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) a vu le jour. Las de l’agro-industrie, des consommateurs se sont adressés à des maraîchers pour leur acheter directement des légumes. Ils voulaient être sûrs de consommer des produits de qualité, poussant près de chez eux, tout en faisant vivre un paysan de leur terroir.Dix-huit ans plus tard, le concept est resté le même et le mouvement continue à se développer et se structurer. En Bourgogne-Franche-Comté, des amapiens se mobilisent pour mettre en place un réseau régional qui va fédérer toutes les AMAP de la région.
Les AMAP se développent et se structurent
Depuis leur création, le nombre des AMAP n’a cessé d’augmenter. En 2015, on estimait leur nombre à environ 2 000 en France, ce qui représenterait 80 000 familles soit 320 000 consommateurs. Un mouvement qui n’est donc pas négligeable !
En 2003, une première charte des AMAP est déposée à L’INPI , un document de référence posant les valeurs du mouvement. Elle sera réécrite en mars 2014.
Cette dernière mouture insiste sur une vision militante de l’agriculture : la souveraineté alimentaire, les coproducteurs, l’éducation populaire, l’évaluation participative, l'agro-écologie, la rupture avec l’agrochimie et l’appropriation marchande du vivant, la défense des semences paysannes.
Création d’un réseau régional des AMAP en Bourgogne-Franche-Comté
En 2010 le mouvement inter-régional des AMAP (MIRAMAP) voit le jour pour renforcer la cohésion des AMAP. Son but est de favoriser le partage de l’éthique du mouvement, mutualiser les expériences et les pratiques. Et au bout du compte, mettre en valeur le mouvement des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne.
Très vite, des réseaux régionaux se mettent en place, c’est le cas en Île-de-France, Rhône-Alpes-Auvergne… Mais la Bourgogne-Franche-Comté n’en avait pas encore.
Quel est l’intérêt d’un réseau régional ?
La région Bourgogne-Franche-Comté compte entre 100 et 200 AMAP.L’initiative d’un réseau régional des AMAP de Bourgogne-Franche-Comté, rattaché au MIRAMAP, est née de la volonté d’un certain nombre d’amapiens.
Chaque AMAP est isolée, d’où le besoin d’être identifiée, mieux vue en se fédérant. Un moyen aussi de faire valoir les différentes pratiques et de mutualiser les compétences.
Ce réseau doit aussi permettre aux paysans, qui s’installent en AMAP, de se connecter les uns aux autres, car le plus souvent, ils ne se connaissent pas entre voisins. Le réseau doit donc favoriser l’échange : se parler des difficultés, échanger sur les différentes techniques et les pratiques, favoriser la création de nouvelles AMAP.
Ce réseau, qui va se formaliser à la rentrée 2019, doit créer une dynamique commune et favoriser l’économie circulaire.Les gens ont besoin de se reconnecter à ce qui les nourrit et d’être plus en contact avec leur terroir. Benoît Gauthier
Les idées ne manquent pas. Les AMAP permettent déjà la rencontre mais pourquoi ne pas organiser d'autres activités autour de la distribution des paniers ? Cela peut être regarder un film ensemble et en discuter, créer un bar associatif ou une épicerie. Des initiatives qui ont pour but de cultiver l’éducation populaire, les solutions alternatives et qui favoriseront la protection de l’environnement en éveillant les consciences.
Il présente le mouvement des AMAP dans l'émission Ensemble c'est mieux ! du mercredi 6 mars 2019.