Ils sont Bourguignons et vivent à Toronto, dans le sud-est du Canada, à Libreville, au nord du Gabon ou encore près de Tokyo. Dans chacun de ces pays, le confinement a été décrété avec des formes différentes. Comment ces Bourguignons vivent-ils leur confinement au bout du monde ?
Violaine vit à Toronto au Canada, Frédéric et Marie vivent à Libreville, au nord du Gabon, Olivier vit près de Tokyo au Japon et Laura est saisonnière en Suisse.
Tous sont confinés dans leur pays d'accueil.
Ils nous livrent leur vie en temps de confinement, loin de leur Bourgogne.
Le confinement en Floride vu par Armand
Armand vit sur Marco Island dans le sud de la Floride depuis près de 30 ans.
Ce Mâconnais d'origine travaille pour un grand supermarché de l'île. Et comme en France, les gens se ruent sur les rayons pour faire de provisions, des pâtes et du papier toilette principalement.
Armand nous raconte son confinement et comment son magasin s'organise pour limiter la proximité entre les clients.
Le confinement depuis Chicoutimi vu par Maëva
Maëva, 22 ans, originaire de Bourgogne, est une étudiante en informatique basée à Chicoutimi, situé à 2h de Québec.
Elle est confinée dans son appartement 2 pièces au centre de la ville.
Elle vient de terminer son année.
Le confinement n'a pas eu de conséquences sur son cursus, entamé sur place en août dernier.
Elle vient de valider son année après avoir suivi ses cours à distance.
Elle nous explique que les consignes de confinement sont assez souples et qu'elles sont assez bien respectées par les Québécois.
Le confinement depuis Londres vu par Stéphane
Stéphane partage son temps entre Londres et la Bourgogne depuis des années.
La Grande-Bretagne a pris la décision du confinement assez tard. Mais celui-ci risque d'y durer.
A Londres, Stéphane depuis chez lui mais doit aussi assurer l'école à la maison pour ses deux petites filles.
Stéphane nous a envoyé 2 vidéos de lieux symboliques, un parc, vide et un stade de foot, désert, alors que 60 000 personnes viennent le week-end voir jouer l'équipe d'Arsenal.
Visiblement, les anglais aussi aiment les apéros à distance et nos vins ! Les cavistes sont ouverts et font partie des magasins très fréquentés. Quant au Brexit, le coronavirus ne devrait pas modifier le calendrier, il devrait se concrétiser en fin d'année.
Son témoignage avec Arnaud Lefèvre
Le confinement d'une étudiante Erasmus en Espagne avec Alexia
Alexia est étudiante à Salamanque en Espagne, pour une année d'Erasmus. Une année forcément perturbée par le Covid-19. Le pays où elle se trouve est l'un des plus touchés au monde (près de 25 000 morts le 1er mai). C'est donc un confinement strict qui a été mis en place. Les militaires sont déployés, les sorties sont encore plus restreintes qu'en France. Pourtant Alexia a préféré rester sur place alors qu'elle aurait pu bénéficier d'un rapatriement sanitaire. Elle dit avoir eu peur de rentrer en Bourgogne en étant porteuse du virus.
Témoignage recueilli par Fabienne Acosta et Cécilia Ngoc
Le confinement depuis le FMI à Washington vu par Laura
Laura est originaire de Dijon et vit désormais à Washington. Depuis août 2017, elle s'est installée aux Etats-Unis pour travailler au Fond monétaire international. Laura travaille depuis chez elle depuis le 13 mars, mais la charge de travail reste très forte, notamment en raison des nombreuses sollicitations d'aides financières de la part de pays pour faire face à la crise sanitaire.
Depuis quelques semaines, les Etats-Unis sont le principal foyer de l'épidémie avec déjà plus de 50 000 morts. A Washington, le port du masque est obligatoire et le confinement est assez strict. Mais dans la capitale fédérale, le pic de l'épidémie pourrait n'arriver qu'en juin prochain.
Son témoignage avec Arnaud Lefevre
Le confinement au Sénégal vu par Claudine
Claudine vit à Dakar au Sénégal depuis septembre 2019. Cette Mâconnaise d'origine est professeur d'histoire géographie dans un lycée de la capitale, un lycée mixte Sénégalais-Français.
Au Sénégal, le bilan officiel de l'épidémie au 28 avril fait état d'un peu moins de 800 cas et d'une dizaine de morts. En plus du confinement, un couvre-feu a été instauré. Une mesure assez mal comprise qui a entrainé des heurts dans certains quartiers de la capitale.
Le témoignage de Claudine est recueilli par Frédéric Cuvier.
Le confinement en Nouvelle-Zélande vu par Martin
Il s’appelle Martin Gallois et il a 24 ans. Il est cuisinier à Wellington en Nouvelle-Zélande depuis 5 mois. Confiné depuis 3 semaines, il reste chez lui.
Un logement à la sortie de la ville. Ce Bourguignon, originaire d’Avallon, est parti vivre à l’étranger depuis 3 ans.
Le confinement en Suisse vu par Laura
Le confinement chez nos voisins de Suisse a démarré le 16 mars dernier.
Le pays recensait alors plus de 500 cas de coronavirus Covid-19, et près de 200 morts. Le gouvernement n’a autorisé que les magasins d’alimentation générale et les médecins à maintenir leurs activités.
La population est invitée à rester chez elle au maximum, et tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit.
Pourtant, ces mesures paraissent moins strictes qu’en France, car les déplacements et les sorties sont autorisés sans limites de temps, et sans aucun contrôle spécifique de la part des services de polices.
C’est dans ce contexte que s’est retrouvée Laura Bonnaire, une dijonnaise de 29 ans. Elle travaillait dans la station de ski de Villars-sur-Ollons, à 1 heure de Lausanne, en tant que saisonnière dans un café bar.
Son contrat se terminera officiellement le 30 avril. Elle est donc restée confinée, sur place avec son compagnon, en attendant de pouvoir rentrer en France.
Ils séjournent dans un logement de 25m², loué pour leur contrat saisonnier. Chaque jour, ils s’occupent en allant découvrir les glaciers qui les entourent. Une situation relativement agréable, qu’elle partage avec nous dans une interview.
Le confinement au Canada par Violaine
Violaine vit à Toronto, la capitale de la province de l’Ontario, dans le sud-est du Canada.Cette mâconnaise d’origine s’est installée là-bas en 2001, elle est interprète.
Violaine subit cette période de confinement avec sa fille Zylia de 9 ans. Selon elle, les mesures se durcissent de plus en plus, ces derniers jours.
Les amendes peuvent monter jusqu’à 5000 dollars si 5 personnes qui ne sont pas confinées ensemble, se réunissent dehors.
Les habitants ont le droit d’aller faire des courses une fois par semaine et doivent avoir des autorisations de sorties pour leur déplacements extérieurs.
Elle nous raconte sa vie à Toronto pendant le confinement, et ses souvenirs de la Bourgogne.
Le confinement au Japon par Olivier
Olivier vit près de Tokyo au Japon depuis plus de 20 ans. Originaire de Charnay-Lès-Mâcon, il possède 3 restaurants dans la capitale nippone.
Selon lui, cette période de confinement est très particulière.
En raison des Jeux Olympiques, le gouvernement japonais a un peu tardé à prendre des mesures drastiques contre le coronavirus, de peur d’effrayer les athlètes du monde entier.
Mais depuis que les JO ont été, officiellement, repoussés, les autorités ont pris des mesures beaucoup plus restrictives et parfois surprenantes.
Elles demandent à la population de rester chez elle mais demandent également aux restaurants de rester ouverts.
Le confinement au Gabon par Frédéric et Marie
Frédéric et Marie vivent à Libreville, au nord du Gabon, dans le golfe de Guinée.
Marie est mâconnaise d’origine et Fred a vécu quelques années en Saône-et-Loire.
Après avoir géré un hôtel sur les iles de Sao-Tomé et Principe ces deux dernières années, ils viennent de revenir au Gabon.
Pour eux, le confinement est assez particulier. Les sorties sont libres en journée et un couvre-feu est instauré le soir de 19 heures 30 à 5 heures du matin.
Les bars et les restaurants sont fermés.
Mais les approvisionnements en vivre se font sans difficulté. Ils nous racontent leur confinement et pourquoi parfois la Bourgogne leur manque.