Fermeture des boîtes de nuit : beaucoup de monde lors de la dernière soirée d'ouverture, le masque difficilement accepté

A 6h, vendredi 10 décembre, les boîtes de nuits ont fermé leurs portes pour les 4 prochaines semaines. Jean Castex l'avait annoncé lundi dernier, la mesure est censée ralentir l'épidémie Covid-19. Les bars dansants, eux, peuvent rester ouverts, mais à condition que la piste de danse ne soit plus utilisée.

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Cela faisait partie des mesures annoncées par le Gouvernement lundi dernier, la fermeture des boîtes de nuit à partir de ce vendredi 10 décembre. 

Selon l'étude ComCor de l'Institut Pasteur réalisée du 23 mai au 13 août, les boîtes de nuit étaient "des lieux à haut risque de transmission", car ce sont des lieux clos mal ventilés, où le virus peut rester plus facilement en suspension dans l'air.

Maintien des bars dansants ouverts, sous conditions

Les bars dansants pourront rester ouverts, à condition de fermer leur piste de danse. Pour le gérant du "Beverly" à Dijon, la mesure est perçue comme une sanction qui aura un effet immédiat sur le chiffre d'affaires : "On ne s'attendait pas à une fermeture de la piste de danse. C'est un manque de clientèle, notre attractivité, c'est la danse ! Si on ne les fait plus danser, si ils viennent pour être assis toute la soirée et boire un verre, ils ne vont pas rester ! Ils vont organiser des soirées chez eux. On va perdre au moins 60% de chiffre sur décembre, qui reste un gros mois."

"On a l'impression que ça ne s'arrêtera jamais !"

Les discothèques avaient rouvert en France le 9 juillet, avec la mise en place du passe sanitaire, après 16 mois de fermeture.
Les patrons de boîtes de nuit ont été indemnisés, et vont à nouveau l'être pour compenser les pertes des prochaines semaines, mais ils se 
plaignent de voir que d'autres lieux festifs vont pouvoir rester ouverts.

Dans le cas de Gilbert Febvay, son établissement n'étant pas répertorié comme boîte de nuit, il n'aura aucune compensation. La conséquence directe, dans son cas, se reportera sur le personnel : "Ca va être le personnel au chômage partiel, parce qu'on venait d'en rembaucher trois, c'était bien reparti. Mais on ne va pas pouvoir les garder. "

Un manque de discipline côté clients 

Les professionnels mettent en avant que les mesures de sécurité sanitaire sont respectées : le pass sanitaire est requis à l'entrée des établissements et le port du masque est obligatoire, mais malgré les rappels à l'ordre, il n'est pas toujours évident de faire respecter les gestes barrière. "C'est pas facile" conçoit Gilbert Febvay, "on fait la police toute la soirée, mais on le fait ! Et aux dernières nouvelles je n'ai pas entendu parler de gros cluster dans une boîte de nuit !"

Pourtant, durant la soirée, hier soir, des clients sans le masque : 
"Vous ne portez pas le masque ? " 
 -"Ben non ! On est obligés de le porter tout le temps, c'est pénible, on est obligés de le porter au travail, c'est compliqué !"

Ou bien d'autres clientes, qui essayent de respecter les règles : "quand on danse, c'est l'horreur mais on est obligées de faire avec !"  ou une autre : "déjà, on ne voit pas le visage des autres, et en plus, on ne respire pas !"
Mais un client, visage découvert, souhaite pleinement profiter de sa soirée : "aucune limite ici ! On profite de tout ce qu'on peut voir et de tout ce qu'on peut faire !"

Incompréhension de la profession  

Face à cette mesure, c'est l'incompréhension qui prime : "je pense qu'il n'y a pas beaucoup plus de risques chez nous, que dans un restaurant, un Zénith, un meeting politique. On a été les premiers fermés, et là ça recommence ! On a l'impression que ça ne s'arrêtera jamais !"

Cette incompréhension s'était manifestée au soir même des annonces, selon le président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), Patrick Malvaës, les discothèques apparaissent comme des "victimes expiatoires". 
"C'est un ostracisme assumé"
, avait-il accusé. "Je ne pense pas que fermer les discothèques le samedi soir, c'est ce qui va endiguer l'épidémie, surtout quand on laisse les bars ouverts", a-t-il déclaré auprès de l'AFP.
"C'est n'importe quoi ! Leur fermeture pendant seize mois n'a pas empêché l'épidémie de prospérer", a-t-il argumenté.

Les discothèques représentent 30.000 emplois directs et un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel, selon les syndicats professionnels. 
Elles sont restées fermées pendant seize mois à cause du Covid, et n'avaient rouvert, sous conditions, que le 9 juillet.  

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