Les attaques d'ovins se multiplient dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Les autorités proposent des solutions pour accompagner les éleveurs.
Les scénarios macabres se répètent depuis le début du mois de juillet 2022 en Saône-et-Loire et dans la Nièvre. Des aides existent, proposées par les autorités, pour que les éleveurs puissent faire face à ces nouvelles pertes.
45 bêtes tuées depuis début juillet 2022 en Saône-et-Loire
Depuis le début du mois de juillet 2022, les attaques d’ovins se multiplient dans le Charolais. On dénombre sept attaques sur les communes de Martigny-le-Comte, Fontenay, Champlecy et Charolles. Elles ont causé la mort de 45 ovins et blessé 20 autres.
Le prédateur de ces massacres n’a pas été encore identifié malgré la présence d’une vingtaine de pièges photos. La responsabilité du loup n'est pas écartée. "C’est ce qui justifie le déploiement des différentes dispositions du plan loup", indique le communiqué de la préfecture de Saône-et-Loire.
Les éleveurs du secteur sont invités à protéger leurs animaux. Le préfet de Saône-et-Loire, Julien Charles, conseille de les rentrer dans la nuit en bergerie. Des filets électrifiés sont mis à la disposition des éleveurs par la Direction départementale des territoires (DDT) pour "leur permettre de constituer des parcs de regroupement nocturne".
Deuxième attaque de loup dans la Nièvre
Un agneau a été attaqué et tué dans la nuit du 9 au 10 juillet 2022, sur la commune de Champvert. Il s'agit de la seconde attaque enregistrée dans le département depuis le début de l’année, rapporte la préfecture de la Nièvre. En mai 2022, six ovins avaient été attaqués à Diennes-Aubigny.
Les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont réalisé un constat sur place. Après examen, il apparaît que "la mortalité est liée à une prédation pour laquelle la responsabilité du loup n’est pas écartée", précise le communiqué. L’éleveur sera indemnisé pour la perte de l’animal.
Des aides apportées aux éleveurs
Depuis les premières attaques de loup dans le Charolais en 2020, un quatrième appel à projets régional est ouvert jusqu’au 31 juillet 2022 a rappelé la préfecture. Son objectif est d’accompagner les éleveurs dans la protection de leurs troupeaux, en finançant à hauteur de 80 % l’achat et l’entretien de chiens de protection et l’achat de clôtures électrifiées.
Les tirs de défense simples sont autorisés lorsque qu'un loup sera à l’approche d'un troupeau. Depuis le 12 juillet 2022, les lieutenants de louveterie, accompagnés de chasseurs formés, sont mobilisés toutes les nuits pour mettre en œuvre ces tirs. De plus, les maires des communes concernées apportent leur soutien aux éleveurs touchés.
Concernant le département de la Nièvre, elle propose par l'arrêté préfectoral du 23 mars 2022, les mêmes règles que la Saône-et-Loire à l'exception des autorisations de tir. Un accompagnement technique des éleveurs est proposé.
Les éleveurs de toute la région, dont les troupeaux subiraient une attaque, sont invités à contacter l’OFB pour que les agents dressent une constatation. En attendant, l’éleveur doit notamment, dans la mesure du possible, tenter de localiser tous les cadavres, isoler les animaux blessés du troupeau, ne pas toucher aux indices sur le terrain, ou encore protéger les victimes avec des sacs ou des bâches.