Vente des Hospices de Beaune : un millésime prometteur, malgré les intempéries

Les Hospices de Beaune proposent cette année encore leurs cinquante cuvées historiques à la vente. Si la quantité n'est pas au rendez-vous en raison de la météo capricieuse, la qualité l'est ! Même si Ludivine Griveau, la régisseuse du domaine, n'a pas eu la tâche facile.

Pas de repos pour Ludivine Griveau. Quelques jours avant la vente, la régisseuse du Domaine des Hospices mettait encore la main à l'ouvrage en bâtonnant les vins blancs, ce qui "consiste à remettre en suspension la lie qui est dans le fond du tonneau", explique-t-elle en manipulant un tonneau. "Avec cette méthode, nous pouvons commencer à nourrir les vins et à les graisser. C'est une petite entrée en matière sur la phase qui suit la fermentation : l'élevage."

L'opération devra être répétée régulièrement sur les 56 pièces de blanc. Jamais les Hospices de Beaune n'en ont produit aussi peu. Si les rendements sont historiquement faibles, le millésime est très prometteur selon la gestionnaire. "C'est une année qui remplit vraiment sa mission en termes de qualité, notamment en blanc", assure-t-elle, avant d'ajouter que "les blancs sont très chardonnay, très bourguignons avec un goût amer et complexe". Une année prometteuse qui ne fait que commencer.

"On a déjà des grandes et belles choses, alors que les vins sont encore très jeunes."

Ludivine Griveau, régisseuse du domaine des Hospices

à France 3 Bourgogne

Son optimisme ne se limite pas au vin blanc. Les premiers vins rouges sont aussi encourageants. Rien n'était pourtant gagné en raison de la météo capricieuse, cette année encore. Malgré son expérience, Ludivine Griveau le reconnaît, le millésime 2021 lui a donné du fil à retordre. "C'était difficile : on avait beaucoup de décisions à prendre en un minimum de temps, en intégrant un maximum de contraintes, il a fallu trouver un maximum de compromis très rapidement", se souvient-elle.

2021, année de tous les défis

Une année qui restera dans les annales, tant elle est devenue "le millésime de toutes les complexités" pour la vigneronne, qui y a tout de même vu un avantage. "Ça nous a remis nos pieds et nos bottes dans nos racines sur nos terroirs bourguignons avec ce qu'ils peuvent impliquer de facile et de fastidieux."

En ce troisième week-end de novembre, il n'y aura que 293 pièces et deux feuillettes de rouge mises en vente. Peu de quantité, donc, mais comme chaque année, l'impératif est le même : proposer aux acheteurs des vins d'exception qui pourront faire flamber les enchères, pour la bonne cause.

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