L'oenotourisme est une activité touristique importante en France et notamment en Bourgogne. Avec le déconfinement, les vignerons ont pu rouvrir leurs caves au public. Depuis le 11 mai, les visites des vignobles et les dégustations peuvent aussi reprendre, mais à certaines conditions.
Visites de caves et de chais, randonnées dans les vignobles, conférences sur le thème du vin, dégustations…
En France, l’œnotourisme séduit chaque année environ 10 millions de personnes, dont près de la moitié sont des visiteurs étrangers.
Le potentiel économique de ce secteur est prometteur dans un pays qui est la première destination touristique au monde et le deuxième producteur de vin mondial. Cela procure aux vignerons des revenus complémentaires non négligeables, tout en attirant des visiteurs dans les hôtels, restaurants et autres commerces de la région visitée.
L’épidémie de coronavirus covid-19 est venue bouleverser cette activité, qui a été mise à l’arrêt pendant les deux mois de confinement imposé. Mais, depuis le 11 mai 2020, l’oenotourisme redémarre peu à peu.
Bien sûr, on est loin du retour à la normale, compte tenu des mesures sanitaires strictes imposées aux organisateurs.
Ainsi, le domaine Ferrari situé à Irancy, dans l’Yonne, n’a pas encore repris ses ateliers d’accords mets-vins, où les participants seraient un peu trop proches les uns des autres.
De leur côté, les clients sont un peu réticents à retourner dans les caveaux.
C’est pourquoi l’accent est mis sur des activités telles que des visites du vignoble, accompagnées de dégustations au grand air. Ces balades, bienvenues après les longues semaines de confinement, séduisent les Parisiens, qui découvrent le pinot noir et le césar. "Les distances sont respectées, tout est désinfecté avant, chacun a son matériel. Donc, il n’y a aucun risque, aucune crainte", assure Mélody Le Toqueu, chargée d’accueil dans ce domaine de l’Yonne.
D’autres professionnels du vin se montrent particulièrement prudents. C’est le cas à La Chablisienne, une cave coopérative qui préfère ne pas organiser de dégustation pour le moment.
"Déguster, c'est utiliser des verres, des crachoirs. Donc, pour nos salariés, comme pour les gens qui viennent déguster, il nous a semblé plus logique de ne pas rouvrir la dégustation, en tous cas dans cette première étape de déconfinement. Et puis, c’est aussi un acte de solidarité puisque les bars et les restaurants restent fermés", explique Damien Leclerc, directeur général de La Chablisienne.
Pour l’instant, la coopérative se limite donc à faire de la vente et du conseil auprès des clients.