Le parquet de Nancy a requis, mercredi 16 novembre, cinq ans de prison ferme contre Dmitri Malinovsky, le principal prévenu dans l'affaire du château de La Rochepot (Côte-d'Or). Le ministère public a également demandé la confiscation du monument.
Au terme d'un réquisitoire de plus de trois heures, le procureur de la République de Nancy Vincent Legaut a requis, mercredi 16 novembre, cinq ans de prison ferme contre Dmitri Malinovsky. Le ministère public a également demandé l'interdiction définitive de résider sur le territoire français contre l'Ukrainien, principal prévenu dans l'affaire du château de La Rochepot (Côte-d'Or), dont le procès s'est ouvert lundi 7 novembre.
Peines de prison, gels d'avoirs et confiscations
Des peines allant de trois ans à six mois avec sursis ont été requises contre les cinq autres prévenus, ainsi que la confiscation du château de La Rochepot. L'ex-maîtresse de Malinovsky - qui revendique la propriété de l'édifice - est quant à elle visée par une demande de gel d'un million d'euros d'avoirs suisses et de la confiscation de 700 000 euros de bijoux saisis. Le procureur a par ailleurs requis une interdiction de territoire français à son encontre pendant 10 ans.
De son côté, Me Benoît Diry, l'avocat de Malinovsky, a évoqué à l'AFP un réquisitoire dur, "reposant sur énormément d'hypothèses". Il a souligné que son client s'était présenté chaque jour à l'audience et qu'il "respecte son contrôle judiciaire", et a regretté qu'on le présente malgré tout comme "un fugitif de haut-vol".
Une affaire qui dure depuis plus de quatre ans
Pour rappel, l'affaire dure depuis octobre 2018, date à laquelle Malinovsky et Alexandru Arman, le gérant de l'édifice, sont arrêtés et mis en examen. Les enquêteurs venaient alors de découvrir que l'Ukrainien était un fugitif qui s'était fait passer pour mort afin d'échapper à la justice de son pays, après avoir apparemment détourné plus de 12 millions d'euros.
Saisi, le château de La Rochepot est depuis fermé au public. L'intégralité de son mobilier a été vendu aux enchères trois ans plus tard afin de régler les dettes du site, au grand dam des habitants de la commune qui voyaient défiler près de 30 000 touristes chaque année.