Agression mortelle d'un supporter à Nantes : "il ne faut pas invisibiliser ces actes pour pouvoir avancer"

Un homme de 31 ans est mort avant la rencontre de la 14e journée de Ligue 1 entre Nantes et Nice (1-0). Ce supporter de la Brigade Loire nantaise aurait été poignardé lors d'un affrontement entre deux groupes d'ultras. Julien Parisot, rédacteur pour le Dijon Show et supporter du DFCO, libre son regard sur les récents actes de violences dans le monde du football.

Il est environ 22h ce samedi 2 décembre. Comme à son habitude, Julien Parisot, rédacteur pour le Dijon Show et MaLigue2, a les yeux rivés sur les différentes informations footballistiques de la soirée. La nouvelle tombe : un supporter nantais de 31 ans aurait été agressé à l'arme blanche aux abords de la Beaujoire, en marge du match contre Nice.

"Au début, je me suis dit que c'était vraiment triste de voir encore une telle info tomber", commence-t-il. "Mais je n'étais pas catastrophé, dans la mesure où je lisais qu'il était transféré à l'hôpital. C'est le lendemain que j'ai appris qu'il était mort, ça fait toujours un choc."

"Il ne faut pas invisibiliser ces actes"

Si cette information marque d'autant plus d'une manière singulière, c'est que le climat actuel du monde du football est entaché par plusieurs actes de violences ces derniers mois. On a tous en tête les projectiles lancés sur le bus des joueurs de l'Olympique lyonnais, avant le match contre Marseille le 29 octobre. Ou encore ce fan du PSG, poignardé à Milan en marge du match de Ligue des Champions le 7 novembre.

Pour Julien Parisot, il est important de garder ce genre d'évènements en tête : "Toutes ces agressions sont très singulières, il ne faut pas les oublier. En tant que supporters, on doit y penser et il ne faut pas invisibiliser ces actes pour pouvoir avancer". Selon lui, ce travail de mémoire pourrait aider à conserver "une vigilance individuelle".

"J'espère que ce genre d'évènements vont cesser, en ce moment il y en a plus que d'habitude."

Julien Parisot

journaliste et supporter du DFCO

Il admet prendre certaines précautions lorsqu'il se rend au stade. "Quand je vais voir un match avec mon père par exemple, je sais que je dois éviter de rester trop dans la foule. S'il y a des ultras, on essaye de ne pas rester à côté, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer si des supporters adverses arrivent, ou en cas de mouvements de foule, ce qui reste le plus dangereux à mon sens."

"Ce n'est pas un problème exclusif au football"

Ce fan du Dijon Football Côte-d'Or, admet pourtant ne pas ressentir d'appréhension au moment de se rendre à des rencontres sportives. "C'est peut-être parce que je supporte un club qui ne déchaîne pas les foules", sourit-il. "Mais je ne me sens pas particulièrement en danger quand je me rends au stade, pas plus que quand je rentre chez moi tard le soir."

Julien Parisot ne veut pas que les gens tombent dans l'amalgame en attribuant ces violences uniquement au football. "Ce n'est pas un problème exclusif au foot", lance-t-il d'un ton assuré. "En France, il n'y a pas de comparatifs pour ce sport. Il rassemble beaucoup de monde et dans le lot, il y a forcément plus de personnes susceptibles d'être violentes."

"Je suis peut-être trop optimiste, mais j'aimerais un moyen de régler les choses sans pour autant que les supporters soient interdits de déplacement en permanence."

Julien Parisot

journaliste et supporter du DFCO

Le journaliste prend notamment l'exemple de cette violente bagarre qui a éclaté après un match de rugby le 1er octobre dans l'Aude. "Récemment il y a beaucoup d'exemples de violences dans la société, on l'a vu lors des manifs notamment. Le foot cristallise tout ça, mais il ne faut pas non plus croire que le hooliganisme est revenu."

Pour venir à bout de ces "incidents horribles", ce supporter dijonnais espère que des "mesures seront mises en place" pour sécuriser les abords des stades.

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