Les membres des JA 21 et de la FDSEA 21 se rassemblent à Dijon, mercredi 10 avril. Malgré leurs mobilisations, en janvier, ils estiment ne pas avoir obtenu gain de cause et exhortent l'État à prendre en compte leurs revendications. Une centaine d'exploitants ont pris part au cortège.
Deux mois ont passé sans que, du point de vue des agriculteurs, aucun changement ne soit constaté. Alors les revoilà dans la rue. Ce mercredi 10 avril, les exploitants de Côte-d'Or sont réunis à Dijon, pour demander du "concret". Une centaine d'entre eux, munis d'une quarantaine de tracteurs, étaient présents.
Le cortège, composé des Jeunes agriculteurs (JA) et de la fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), est parti du Zénith, avant de se rendre à la préfecture, au conseil régional et enfin vers le tribunal administratif.
Une requête contre le conseil régional
Les agriculteurs ont la sensation que rien n’a vraiment bougé depuis leurs premières mobilisations. Ils dénoncent des retards de paiement dans les aides, notamment celles de la PAC, et les subventions pour l’installation des jeunes.
La région, chargée de ses versements, est pointée du doigt par les manifestants pour son "incompétence". Ils réclament la mise sous tutelle symbolique de la région par la préfecture.
"On se retrouve entre le marteau et l’enclume. On attend toujours ces aides : soit on fait traîner les factures aux fournisseurs, soit on a des agios, déplore Antoine Duthu, président des JA 21. Le conseil régional a une gestion calamiteuse des dossiers en Bourgogne-Franche-Comté, dans d'autres régions ça va beaucoup mieux !"
Venus du nord et du sud du département, les exploitants promettent de déposer "une requête symbolique au tribunal administratif de Dijon" contre le conseil régional pour "gestion calamiteuse des fonds européens", dans un communiqué daté du 9 avril.
"L’agriculteur ne doit pas être la variable d’ajustement"
"Globalement, tout ce qui a été annoncé, ça ne va pas. Il faut que ça avance", souligne Valentin Quirot, agriculteur en Côte-d’Or. L'exploitant ressent "pas mal de frustration et de colère". "Ça n’évolue pas, ça n'avance pas. La région n’est pas capable d’assurer ses missions. Que fait le gouvernement, que fait l’État ?"
"On a l'impression de ne plus trop être soutenus, abonde Antoine Duthu. L’agriculteur ne doit pas être la variable d’ajustement."
Pour rappel, le monde agricole s'est mobilisé en février dernier pour réclamer de meilleures conditions salariales, exiger une rémunération plus juste et une législation européenne plus souple, notamment en matière de pesticides.
Une autre délégation d'agriculteurs s'est réunie, mercredi 10 avril, à 14 h 15, devant la salle polyvalente de Voulaines-les-Templiers, près de Châtillon-sur-Seine, pour protester contre la multiplication des loups en Côte-d'Or.