"J'allume ma rue". Économiser l'énergie des lampadaires de sa commune avec son téléphone, c'est possible !

En juillet 2023, la ville d'Is-sur-Tille (Côte-d'Or) a étendu le système "J'allume ma rue" sur l'ensemble de sa commune. Le principe ? Contrôler l'éclairage public grâce à une application mobile pour réaliser des économies d'énergie et augmenter le sentiment de sécurité des riverains la nuit.

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Depuis déjà six mois, la commune d'Is-sur-Tille (Côte-d'Or) expérimente le système "J'allume ma rue", un procédé qui vise à contrôler l'éclairage public, grâce à la simple interface de son smartphone. Entre 22 heures et 6 heures du matin, les administrés de la commune peuvent allumer les lampadaires à proximité en appuyant sur un bouton de l'application dédiée.

Les réverbères restent alors allumés pendant six minutes, avant de s'éteindre à nouveau. Une innovation aux doubles bienfaits, puisqu’elle sécurise les personnes qui doivent se déplacer la nuit et réduire les dépenses énergétiques de la mairie.

20 000 euros d'économies énergétiques

Lancée en Normandie en 2016, le procédé a beaucoup fait parler de lui lors de son lancement. C'est d'ailleurs lors d'une émission télévisée que le maire d'Is-sur-Tille (LR) Thierry Darphin, a eu vent de l'innovation. À l'époque, la mairie cherchait à alléger sa facture énergétique, en proposant notamment de nouvelles heures de coupure de l'éclairage public : "on a consulté la population et 73 % des gens étaient favorables à une coupure de 22 heures à 6 heures. Pour que ceux qui n'étaient pas rassurés puissent se sentir en sécurité, on a décidé d'ajouter le système "j'allume ma rue"."

Depuis juillet, on compte en moyenne 150 déclenchements par nuit, ce qui équivaut à seulement deux lampadaires allumés par nuit.

Thierry Darphin, maire d'Is-sur-Tille

Un système de régulation pour lequel la commune a dépensé 12 000 euros. Un investissement "sur le long terme" qui devrait permettre à la ville d'économiser entre 16 000 et 20 000 euros par an. "Depuis juillet, on compte en moyenne 150 déclenchements par nuit, ce qui équivaut à seulement deux lampadaires allumés par nuit", atteste l'élu.

Apaiser les habitants et la biodiversité

"Quand je vais ou que je rentre du boulot, je suis rassurée de savoir que je peux allumer la lumière quand je veux, que je ne vais pas rentrer dans le noir", témoigne cette habitante d'Is-sur-Tille, informée du dispositif par son entourage. Une opinion plutôt positive, que semblent partager les autres Issoix : "J'allume ma rue" rassemble près 3 000 inscrits sur la simple commune d'Is-sur-Tille, qui compte environ 4 400 habitants.

Quand je vais ou que je rentre du boulot, je suis rassurée de savoir que je peux allumer la lumière quand je veux, que je ne vais pas rentrer dans le noir.

Une habitante

En plus d'être une source de sécurité pour les habitants, ce système permet de préserver l'écosystème local. "L'éclairage public perturbe les oiseaux et les autres animaux, qui se retrouvent sans période nocturne et donc plus de période de sommeil", précise Thierry Darphin. "Faire une coupure la nuit permet simplement de faire une pause et de les laisser dormir."

Quid des abus ?

Dans la mairie, Yves Berthod, responsable service espaces publics, voirie et réseau divers, peut assister en direct à l'impact de l'application sur l'éclairage public. Sur son écran d'ordinateur, une carte indique les 33 zones avec lesquelles les habitants peuvent interagir et colore en jaune celles où l'éclairage public a été contrôlé par l'application. Un poste de contrôle qui permet notamment d'éviter une utilisation intempestive de ce service.

Pour l'instant l'usage a été raisonnable, même s'il y avait une petite curiosité au départ

Yves Berthod, salarié de la mairie

"On peut voir l'identifiant de la personne qui utilise le système. Alors si on observe des déclenchements qui se succèdent trop et qui viennent de la même personne, on peut bloquer l'accès à cet identifiant." Mais pas de panique : "pour l'instant l'usage a été raisonnable, même s'il y avait une petite curiosité au départ", résume Yves avec bienveillance.

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