Le nouvel archevêque de Paris, tout juste désigné pour succéder à Michel Aupetit, est né en 1951 à Dijon et a officié en Bourgogne pendant plus de 20 ans.
La nouvelle est tombée dans la matinée, ce mardi 26 avril : c'est un Dijonnais, Laurent Ulrich, qui succède à Michel Aupetit au poste d'archevêque de Paris, après la démission de ce dernier il y a quelques mois.
Il officie à Beaune et à Dijon jusqu'en 2000
Laurent Ulrich naît à Dijon en 1951 et passe une longue partie de sa carrière en Côte-d'Or. Ordonné prêtre à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon en 1979, il part à Lyon en tant que prêtre stagiaire avant de revenir au sein du diocèse de Dijon pour y exercer plusieurs ministères. Il est notamment vicaire et aumonier des collèges et du lycée de Beaune de 1980 à 1985. En 1984, il est nommé doyen adjoint de Beaune, avant d'être ordonné vicaire épiscopal de 1985 à 1990.
En 1990, Laurent Ulrich est nommé vicaire général du diocèse de Dijon, une fonction qu'il occupe jusqu'en 2000, date à laquelle il quitte la région pour devenir archevêque de Chambéry, puis de Lille en 2008.
"Monseigneur Ulrich reste très attaché à son diocèse d'origine. On le voit très souvent flâner dans les rues dijonnaises", explique-t-on au diocèse de Dijon. "Bien sûr, c'est une grande fierté."
"C'est fou qu'un Dijonnais, formé et ordonné à Dijon, soit ordonné archevêque de Paris."
Le diocèse de Dijon
Laurent Ulrich, 70 ans, reconnaît lui-même qu'il a été surpris par cette nomination. "Je ne m'y attendais pas du tout", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée par le diocèse de Paris, ajoutant avoir eu une première réaction de "crainte" face à la difficulté de la tâche.
Un poste exposé et de nombreuses responsabilités
Le diocèse de Paris est en effet réputé pour être difficile à gouverner, et encore marqué par la démission de Michel Aupetit en décembre dernier. Ce dernier était contesté pour sa gestion des ressources humaines, et plusieurs journaux lui avaient prêté une relation amoureuse avec une femme qu'il avait catégoriquement démentie.
La priorité de Laurent Ulrich sera donc d'apaiser ce diocèse, le plus important de France, décrit comme un "chaudron" et scindé en plusieurs "clans", explique l'AFP. Autre chantier de grande ampleur : la suite des révélations sur les agressions sexuelles commises par des prêtres sur des milliers de victimes, publiées dans le rapport Sauvé il y a quelques mois. Laurent Ulrich devra enfin suivre le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, la cathédrale toujours en travaux trois ans après l'incendie qui a ravagé la flèche de l'édifice. Le monument doit accueillir une première messe en avril 2024.
L'archevêque dijonnais sera installé en l'église Saint-Sulpice de Paris le 23 mai prochain. Il sera en poste pour cinq ans maximum, date à laquelle il devra prendre sa retraite puisqu'il aura 75 ans (une limite d'âge fixée par l'Eglise).