Une trentaine de licenciés ont bloqué, ce mardi 5 septembre, le site de CEAT à Longvic (Côte-d’Or). Leur objectif : empêcher l’enlèvement des derniers produits Samsung, restés dans les locaux après la liquidation judiciaire. Les camions sont repartis sans leur cargaison de smartphones.
"On a déposé nos enfants à l’école et on est venus tout de suite". Il est 9h, ce mardi matin, et une trentaine d’ex-salariés sont mobilisés devant CEAT Electronique à Longvic (Côte-d’Or). Ils s’y attendaient, c’est arrivé : deux camions de Samsung sont venus récupérer leurs produits. 8000 téléphones, réparés ici. Mais pas question pour les licenciés de les laisser repartir. "Ce rassemblement est très symbolique, explique Rachid, responsable UNSA de CEAT, qui sait que les produits finiront par être récupérés. On voulait montrer à Samsung qu’il y avait des humains derrière la réparation de leurs téléphones".
Le blocage est surveillé : les forces de l’ordre sont présentes, ainsi qu’un huissier mandaté par Samsung. Un camion tente de passer de force, mais est arrêté par la foule. Au bout d’une heure, ils repartent, vides.
Pousser Samsung à négocier
Une petite victoire pour les anciens salariés, qui veulent montrer qu’ils se "battront jusqu’au bout" pour amener Samsung sur la table des négociations. Pour eux, "Samsung est le responsable" du licenciement des 230 employés de CEAT. L’entreprise, spécialisée dans la réparation de produits électroniques, travaillait principalement avec le géant sud-coréen. En janvier, Samsung veut mettre fin à leur partenariat. En juillet, le CEAT est liquidé.
Safia, 20 ans d’ancienneté, ne veut pas se laisser faire : "On est bloqués, on n’a pas de mutuelle, on ne peut pas chercher de travail car il faut attendre que la procédure se fasse. Il faut qu’ils comprennent qu’on n’est pas des larbins". Avec d’autres anciens collègues, elle envisage d’attaquer Samsung en justice.
Les anciens du CEAT continueront de se mobiliser. Les camions ont prévu de revenir, mais personne ne sait encore quand.