Une semaine après l'annonce de la liquidation judiciaire, une cinquantaine de salariés du CEAT de Longvic (Côte-d'Or) se rend ce lundi 31 juillet à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), devant le siège de Samsung. Ils espèrent faire entendre leurs revendications.
"Il faut se battre jusqu'au bout." Ils étaient une cinquantaine, ce lundi 31 juillet, à prendre le bus en direction de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) pour aller "crier leur colère" devant le siège de Samsung. Une nouvelle étape dans le bras de fer entre l'entreprise coréenne et le CEAT de Longvic (Côte-d'Or), qui fait suite à sa liquidation judiciaire prononcée sept jours plus tôt par le tribunal de commerce de Dijon.
La fin de la société actée, les ex-employés n'attendent plus de promesses concernant une reprise d'activités. Ils espèrent désormais "être entendus", recevoir des excuses et une potentielle aide financière. "On espère obtenir quelque chose, c'est la dernière ligne droite", nous assure une salariée pendant le trajet. "On se bat depuis des mois donc on va voir ce que ça va donner. On est déterminé : c'est la dernière chance."
Vers 11h30, une délégation des représentants syndicaux a été reçue par Samsung. D'après les informations dont nous disposons, les salariés n'ont pas obtenu gain de cause.
En parallèle, une trentaine d'autres employés demeure à Longvic et occupe toujours les locaux du CEAT.
Feuilleton judiciaire depuis des mois
Pour rappel, l'entreprise était en sursis depuis plus de six mois. Spécialisée dans la réparation de produits électroniques, elle travaillait avec de grands groupes, notamment Samsung. En janvier 2023, celui-ci a annoncé son intention de mettre fin au partenariat. Le CEAT a alors été placé en redressement judiciaire, avec une audience prévue pour la mi-mai.
L'audience a successivement été repoussée en juin, plus plusieurs fois en juillet. Entretemps, les discussions se sont poursuivies et Samsung a affirmé son intention de soutenir le plan de redressement de l'entreprise côte-d'orienne. Pour finalement faire marche arrière quelques semaines plus tard.