Ces chiens, formés en Côte-d'Or, aident les personnes souffrant de stress post-traumatique

Le chien, le meilleur ami de l'homme ? L'association La Cape en est convaincue. Elle forme un peu partout en France, et également en Côte-d'Or, des chiens d'assistance pour des victimes d'attentat, des militaires, des pompiers, des soignants ou des policiers souffrant de stress post-traumatique.

Une combe au-dessus de Bure-les-Templiers dans le Châtillonnais, un jeudi comme un autre. Dans ce coin de nature, des propriétaires de labradors se sont réunis. On pourrait croire à une balade entre amis, amoureux des chiens. Il s'agit en fait d'une séance de travail.

Une longue formation

Les animaux portent tous une chasuble affichant le nom de l'association La Cape. Au bout de la laisse, se trouvent des familles d'accueil qui les forment de leurs deux mois à leurs dix-huit mois.

Au milieu d'eux, Delphine Besson enchaîne les ateliers destinés à renforcer la concentration de ces futurs chiens d'assistance.

Cette éducatrice canine les sollicite avec des ballons, une oreille de cochon séchée ou le passage d'un autre chien. Les bénévoles, qui les éduquent, doivent les canaliser, en se positionnant bien dans l'espace, en donnant des ordres clairs et en les récompensant quand ils ont su résister à la tentation.

"Il faut que le chien soit très stable comportementalement parlant pour qu’il soit en capacité de répondre quand la personne accompagnée n’est pas bien, qu’il puisse aller chercher des médicaments ou le téléphone, allumer la lumière ou appeler à l’aide", précise Delphine Besson.

Rester calme et concentré est un prérequis du chien pour qu’il puisse aider la personne

Delphine Besson, éducatrice canine

Pour respecter l'équilibre de ces animaux, toutes les séances de travail se terminent par une récré. "Il faut que le chien puisse se voir offrir des moments de détente au quotidien, gambader en liberté ou jouer avec d’autres chiens", sourit l'éducatrice canine qui chapeaute ces formations en Côte-d'Or.

Cette dernière intervient aussi à domicile chez les familles d'accueil très régulièrement pour programmer la suite des apprentissages et réajuster certains comportements.

Qu'est-ce que la Cape ?

À l’issue de leurs seize mois passés en famille d'accueil, ces chiens seront encore perfectionnés pendant six mois par un éducateur canin qui travaille également pour le compte de la Cape avant d'être confié à un bénéficiaire.

Cette association a été créée en 2020 par Benjamin Borg, un pompier et professionnel de l’éducation canine vivant à Castres. Il en est aujourd'hui le directeur.

"Il y a quelques années, je me suis reconverti dans les chiens guides d'aveugles. Et c'est là que j'ai pu constater qu'il existait un peu partout dans le monde des chiens pour des personnes en état de stress post-traumatique, mais pas en France", explique Benjamin Borg sur le site de l'association.

Le chien est un bon médium pour interrompre des crises d'angoisse, de claustrophobie, d'agoraphobie. Il permet aussi aux bénéficiaires de se confronter à l'extérieur.

Autre bénéfice, assurer un sommeil plus réparateur aux victimes souffrant de cette pathologie. Elles ont bien souvent un syndrome d'hypervigilance. "Quand on a un chien d'assistance prêt à intervenir, la personne en état de stress post-traumatique peut se coucher de façon plus apaisée", explique Benjamin Borg.

D'ici trois ans, La Cape aura trouvé son rythme de croisière. L'association espère alors pouvoir placer une vingtaine de chiens par an auprès de personnes qui en ont fait la demande.

Pour atteindre cet objectif, en Côte-d'Or, Delphine Besson recherche donc de nouvelles familles d'accueil qui éduqueront des Labradors ou des Goldens Retrievers à "d'abord être de bons chiens de compagnie et ensuite de formidables chiens d'assistance" qui permettent de renouer avec la vie. 

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