Pour 2025, le club de rugby de Genlis (Côte-d'Or) propose des calendriers où ses joueurs posent complètement nus. Une centaine de personnes l'a déjà commandée alors qu'il n'est pas encore disponible.
Il fallait oser et l'Union sportive de Genlis l'a fait. Le club de rugby va proposer un calendrier un peu spécial pour l'année 2025. Pour chaque mois, vous retrouverez les joueurs poser fièrement... Mais complètement nus.
"Les dieux du sabaté", en référence au stade où l'U.S Genlis joue. Une idée originale pour un club amateur, en septième division de France. "On y réfléchit depuis deux ou trois ans, on en discutait avec la photographe de club. On a proposé de le faire à nos joueurs. Au début, ce n’était pas évident pour eux de se dénuder. Mais ils ont joué le jeu, ils ont fait confiance à notre photographe Nadine, Camille qui gère les réseaux sociaux et moi-même", raconte Yoann Bailly, responsable de la communication du club.
La séance photo se déroulait chaque soir après les entraînements. Une trentaine de joueurs ont troqué leurs équipements de rugby pour une serviette, un ballon de rugby judicieusement placé... ou rien du tout. Pas évident quand on n'a pas l'habitude, alors il vaut mieux le prendre au second degré. "C’était très convivial, on rigolait bien. Il fallait être sérieux, mais c’était sympa. Le rendu va être superbe !"
Poser complètement nu pour un calendrier, l'U.S Genlis l'avait déjà fait vingt ans plus tôt. Et revenir aux anciennes coutumes semble avoir été un choix judicieux, puisque les calendriers partent déjà comme des petits pains. "On a fait un visuel et on est très satisfait. Certains joueurs l’ont vu et ils sont très contents et le public a l’air intéressé. On a déjà une certaine de précommandes. On va essayer d’en tirer le maximum."
"Tout coûte plus cher"
Les calendriers, à 10 euros l'unité, vont servir au fonctionnement du club. "On aurait pu le mettre plus cher, mais on a préféré le mettre à un prix raisonnable. On va en avoir besoin en grande partie pour l’école de rugby, mais aussi pour les seniors. Il faut payer les bus, les sorties lors des stages, les repas. Il y a aussi l'équipement qui coûte de plus en plus cher. À la fin, on aimerait bien emmener les enfants voir des matchs de top 14."
On n’est pas dans une trésorerie du top 14. On n’est pas riche, mais on n'est pas pauvre.
Yoann BaillyResponsable de la communication du club
Car gérer une trésorerie d'un club amateur est loin d'être évident. Pour pouvoir payer les frais chaque année, l'U.S Genlis doit s'employer. "On fait beaucoup de manifestations, on a notre traditionnel loto du 11 novembre. On fait des journées dégustation, on a aussi la buvette le jour de match. On a aussi nos sponsors institutionnels comme la mairie qui est notre plus grand partenaire. C’est très dur de trouver un sponsor. On a la chance d’être suivi par des sponsors depuis toujours. On est toujours à flux tendu."