Le vignoble du Châtillonnais, situé dans le nord de la Côte-d'Or, a subi plusieurs jours de gelée. Une grande partie du vignoble a été touché, mais tout n’est pas perdu, estiment les professionnels.
Le Châtillonnais est spécialisé dans la production de crémant, un vin fin effervescent, blanc ou rosé.Ce petit vignoble d’environ 250 hectares avait déjà été touché par les gelées printanières l’an dernier, comme une grande partie de la Bourgogne. Le scénario se répète pour la récolte 2017. La vigne était en avance et les bourgeons étaient sortis quand le gel est arrivé.
"Dans certains endroits, 100 % des vignes ont gelé. On a connu trois jours d’affilée ou il a fait moins 5 degrés (mardi 18, mercredi 19 et jeudi 20 avril) et il y a eu aussi une nuit à moins 7 degrés (celle du mercredi 19 avril au jeudi 20 avril)", explique Christophe Suchaut, technicien de la Chambre d’agriculture spécialiste des vignes.
Tous les espoirs reposent sur les contre-bourgeons
Mais, cela ne signifie pas que la récolte est perdue, estiment les professionnels."C’est le bourgeon principal qui a été touché et qui ne donnera pas de fruits. Mais, en général, un deuxième bourgeon sort (on l’appelle le contre-bourgeon)", précise Alain Gilon, vigneron.
Il reste cependant une part d’incertitude, car "ce deuxième bourgeon n’est pas toujours fructifère. C’est le cas notamment pour le chardonnay".
Outre le gel, l’autre ennemi des vignerons reste l’humidité qui sévit par endroit. C’est le cas notamment dans la vallée de l’Ource, qui est un des sites les plus touchés par ces aléas climatiques printaniers.
Outre le Châtillonnais, la Côte-d'Or et l'Yonne ont aussi subi ce gel printanier. Dans le Chablisien, par exemple, les trois nuits de gel pourraient avoir touché 20% du vignoble.