Feux de voiture, tirs de gaz lacrymogène… C’est une nouvelle nuit agitée qu’a connue la ville de Chenôve, dans l’agglomération de Dijon, au cours de la nuit du samedi 28 au dimanche 29 septembre 2019. Les habitants ne cachent pas leur ras le bol.
Dans la nuit du 28 au 29 septembre, de nouveaux affrontements entre la police et des jeunes ont eu lieu dans le quartier du Mail. Un individu de 16 ans a placé en garde à vue. Une situation devenue insupportable pour les riverains. Beaucoup envisagent de déménager pour retrouver un peu plus de sérénité.
Des violences urbaines qui durent depuis des mois
Cela fait plusieurs mois que la ville de Chenôve est régulièrement secouée par des violences urbaines.
Cet été, le maire Thierry Falconnet avait instauré un couvre-feu pour les mineurs dans une partie de la commune.
De nouveaux incidents se sont déroulés samedi soir.
Tout a commencé un peu avant minuit. Les pompiers ont été appelés pour éteindre des incendies de voitures. La police s’est aussi rendue sur les lieux.
A leur arrivée, les forces de l’ordre ont été prises à partie par un groupe de 20 à 30 personnes, indique le directeur de cabinet du préfet de Côte-d’Or.
Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de LBD (lanceur de balle de défense).
Plusieurs épisodes de violence ont eu lieu durant la nuit du 28 au 29 septembre, précise la préfecture. Mais, il n’y a heureusement aucun blessé.
Une personne est en garde à vue
Ce dimanche matin, le calme est revenu. Une personne a été interpellée, elle est actuellement en garde à vue.
"Une vigilance particulière sera observée dans les prochaines heures", ajoute la préfecture.
Face à ces violences urbaines à répétition, les maires de Dijon et Chenôve ont interpellé le ministre de l’Intérieur.
Au mois de juillet, les deux élus ont demandé à Christophe Castaner davantage de moyens de police.
"Comme nous, plusieurs maires de grandes villes ont lancé les mêmes alertes au ministre de l'Intérieur depuis plus d'un mois. Ce renforcement des moyens de police doit intervenir sans délai", indiquaient François Rebsamen et Thierry Falconnet dans leur courrier.