Ce mercredi 2 mars, un atelier était organisé au Salon de l'agriculture en compagnie de Sonia Ezgulian, une influence anti-gaspillage. Le but : donner quelques conseils pour éviter de gâcher nos produits alimentaires.
Avec ses cheveux coupés court, sa bonne humeur permanente et ses grandes lunettes rondes, on l’imagine déjà nous cuisiner des plats généreux et savoureux. Ce mercredi 2 mars, Sonia Ezgulian a mené un atelier de cuisine pour donner plusieurs conseils pour éviter le gaspillage.
"Si on prend du temps et un soin particulier à choisir ses produits, on doit d’autant plus les respecter. Et respecter le produit, c’est aussi ne pas le jeter si on peut l’utiliser pour la cuisine", confie l'influenceuse aux 18 000 abonnés sur Instagram. 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées en France chaque année, soit 150kg par habitant selon l'ADEME.
Invitée par Lapin & Bien, une marque qui propose de nouveaux modes d’élevage pour assurer le bien-être de l’animal et de son éleveur, la spécialiste de l'anti-gaspillage a proposé deux recettes aux curieux se regroupant devant le stand installé à l’entrée du Pavillon 1.
Deux recettes proposées
"Je fais un ragoût poilé et mariné dans de l’huile d’olive et puis je prépare un lapin cuit avec des citrons grillés et des graines de fenouil", détaille cette ancienne journaliste avec des yeux pétillants. L’atelier était hébergé par Bleu Blanc Cœur, l’association aux 7 000 éleveurs engagés dans une charte qualitative et respectueuse de l’environnement.
On est ce qu’on mange. L’alimentation, c’est le premier soin. Et l’anti-gaspillage, ça entre dans une démarche éthique. Notre rôle, c’est d’expliquer l’intérêt au consommateur. Il doit devenir un consomm’acteur
Jean-Pierre Pasquet, producteur de lait et co-président de Bleu Blanc Cœur
Derrière ses fourneaux, Sonia Ezgulian prend le temps de tout expliquer et de tout montrer. La pédagogie, elle connaît. Depuis 10 ans, elle écrit des livres sur l’anti-gaspillage et propose des tutos sur les réseaux sociaux.
Dans le public, beaucoup de curieux s’amusent de sa bonhomie et salivent au fur et à mesure de la progression des différentes recettes. Et au détour de l’atelier, Sonia Ezgulian délivre quelques conseils pour éviter les gaspillages.
Noter ses idées et ne pas paniquer face aux fourneaux
L’influenceuse ne jette par exemple pas les os des lapins qu’elle prépare. Elle les utilise pour en faire un bouillon qui pourra ensuite lui servir pour cuisiner un risotto. Et avec le foie et les rognons, elle prépare une sauce au vin rouge. "Les gens sont très intéressés. L’anti-gaspillage permet de mieux utiliser le produit et de faire une ou deux recettes de plus et finalement on fait des économies !", assure la cuisinière pour qui il ne faut pas hésiter à noter toutes ses astuces sur son frigo pour ne pas les oublier. Mais la clé du succès pour devenir un écolo des fourneaux : ne pas paniquer.
"Si on n’a pas le temps de cuisiner tout de suite les restes, ce n’est pas grave. On les met au congélateur et on les cuisinera plus tard. Ce n’est pas la peine de se mettre la rate au court bouillon ! On est détendu quand on cuisine et on peut faire les choses un peu plus tard".
Ne pas gaspiller demande de prendre de nouvelles habitudes mais ce n’est pas techniquement difficile. Il faut avoir en tête toute les petites idées qui permettent de récupérer tels morceaux, tels os ou telles parties.
Sonia Ezgulian
Présenter de nouvelles recettes de cuisine est aussi une manière de promouvoir le lapin pour la marque qui a invité Sonia Ezgulian. Chaque Français explique consommer l’animal une fois par an et n’en acheter que trois fois dans l’année.
Donner envie de cuisiner le lapin
"L’intérêt était de montrer des manières différentes de consommer le lapin. Avec l’anti-gaspillage, on valorise tous les morceaux de manière facile. 80 à 90 % des gens ne sont pas contre la viande de lapin mais ne savent pas la cuisiner. Plus on propose des recettes modernes, plus on les séduit. Ça permet de remettre le lapin sur la liste de courses", détaille Matthieu Loeul, président du directoire d’ALPM, leader du marché européen qui a lancé Lapin & Bien.
L’atelier entre également dans la démarche éthique et vertueuse que prône la structure. La marque assure une meilleure rémunération aux agriculteurs et garantit le bien-être des bêtes, élevées au sol avec des enclos de 20 mètres carré, une surface doublée par rapport à la moyenne en France.
Dans ses pistes de réflexion, Lapin & Bien cherche alors des idées pour réduire le gaspillage dans nos modes de consommation. "C’est dans l’air du temps ! C’est une priorité pour les 10, 15 prochaines années. On nous demande d’évoluer. Si on veut séduire, il faut apporter de nouvelles démarches".
Au total, 18 éleveurs sont engagés dans la démarche de Lapin & Bien, sur les 300 à 400 que compte le groupe ALPM. D’ici 2025, l’objectif est d’en compter près de 100 d’ici 2025.