A la veille de l’ouverture du SIA 2022, le Salon international de l’Agriculture de la porte de Versailles à Paris, les exposants mettent la touche finale à leurs stands et les animaux s’acclimatent à cet environnement si particulier. Après une année sans salon en raison du covid, cette édition est présentée comme celle des « retrouvailles ».
L’étalon Comtois de Mickaël Robert est calme. Qui sait s’il pressent ce qui l’attend dans les jours à venir ? Avec dix autres chevaux, Jameson des Marnes va participer au concours général mercredi 2 mars. Son propriétaire est heureux de pouvoir participer à ce salon. « On a besoin d’échanger, sur la vie de nos associations et de nos races. C’est le plaisir de sortir de nos campagnes et celui de rencontrer du monde » explique Mickaël Robert.
Au pavillon 1, les vaches sont lustrées et doivent le rester. Pas une bouse de visible, les éleveurs guettent et se relaient pour entretenir les stalles. Des éleveurs venus de Rhône-Alpes ont posé leur chaise de camping à deux pas de leurs Montbéliardes « nickel », ils guettent les horaires de passage du concours. Toutes les bêtes présentes au Salon, sont là pour la compétition.
Même envie de revoir du monde au stand de la maison Barbier de Pont-de-Roide. Saucisse de Morteau, filet mignon fumé, fromage de tête… Alors que la plupart des stands de la Bourgogne Franche-Comté sont encore quasi vides, celui de Marc Schneider est fin prêt !
Une clientèle fidèle
Le spécialiste des salaisons franc-comtoises attend avec impatience ses fidèles clients de la région parisienne et même de Belgique. 8 euros la saucisse de Morteau artisanale, c’est un bon prix pour fidéliser les clients.
Les 600 000 visiteurs attendus jusqu’au 6 mars viennent Porte de Versailles pour remplir leurs placards de victuailles et rencontrer ceux qui les produisent. Un lien direct de plus en plus mis en avant par les organisateurs du salon. « Soyons tous des consom’acteurs ! » peut-on lire dans les allées du Salon. Ce slogan des « Eleveurs Français » est au cœur de ces « retrouvailles ». Après deux années de pandémie et de confinement, certains agriculteurs misent sur les circuits courts. Un choix pour assurer de meilleurs revenus. Dans les allées du salon, les visiteurs auront sous leurs yeux l’enjeu de l’agriculture de demain.