Côte-d'Or : les pompiers en grève depuis plus d'un mois

Un mouvement de grève a débuté fin juin chez les pompiers. Un appel national auquel se sont greffées des problématiques locales. En Côte-d'Or, le mouvement de protestation touche aussi bien la base que l'encadrement.

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Un appel national à la grève a été lancé le 26 juin par sept syndicats de pompiers professionnels pour exprimer leur "ras-le-bol" face à un État qui selon eux les "laisse démunis face à la multiplication des interventions et parfois des agressions". Ils réclament plus de moyens et une revalorisation salariale.

En Côte-d'Or, le mouvement rassemble la base comme l'encadrement. Cette grève est avant tout symbolique car les pompiers ont une obligation de service minimum et des personnels sont réquisitionnés pour assurer leurs interventions, avec des équipes parfois réduites.

"Il faut savoir qu'en Côte-d'Or, sur 24 heures de garde, un pompier ne sera payé que 17 heures. C'est-à-dire que dès qu'il travaille de nuit, à partir de minuit il n'est plus payé", détaille Mathieu Brégant, le président du syndicat SASPP-PATS de Côte-d'Or.

"Par exemple, dans la caserne de Dijon-Transvaal, les agents travaillent de minuit à sept heures du matin, c'est régulier. L'ambulance numéro 1 arrive à faire six ou sept départ après minuit. Et tout ça, en fait, c'est gratuit", ajoute le pompier.

On donne 600 heures par an gratuitement à notre employeur. Ça équivaut à un an de travail gratuit tous les trois ans. C'est tout simplement scandaleux. Nous demandons à être payés une heure pour une heure, avec un régime de travail en douze heures.
– Mathieu Brégant, sapeur-pompier gréviste


Les pompiers ont d'autres revendications, notamment autour de l'âge de départ à la retraite. Jusqu'ici, un soldat du feu pouvait réussir à partir à la retraite à 57 ans. Mais leur dérogation pourrait ne plus exister et ils devraient partir à 64 ans. "Ce n'est pas possible. Un pompier ne peut pas intervenir sur des incendies alors qu'il a plus de soixante ans", s'insurge Mathieu Brégant. Le mouvement de grève national doit se poursuivre jusqu'au 31 août.

Le reportage de Fabienne Acosta et Quentin Cézard
Intervenants :
  • Mathieu Brégant , président du SASPP-PATS 21
  • Cédric Journeau, syndicat Avenir Secours
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