Affaire Grégory : la réponse sur la nullité des mises en examen est attendue le 16 mai

Les avocats de Murielle Bolle et des époux Jacob, mis en cause dans le rapt et la mort du petit Grégory Villemin, ont plaidé devant la chambre de l'instruction de Dijon pour demander la nullité des mises en examen de leurs clients. La décision a été mise en délibéré au 16 mai 2018.

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L'audience, initialement prévue fin mars, avait été reportée en raison du mouvement de grève des avocats.
C'est donc finalement le 13 avril 2018 que la Chambre de l'instruction de Dijon a examiné les requêtes en nullité des mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob déposées par leurs avocats. Dans leurs arguments, les avocats de Murielle Bolle ont pointé "l'absence d'indices graves et concordants". Ceux des époux Jacob ont ajouté que les droits élémentaires de leurs clients ne leur ont pas été notifiés.


Un acte collectif ?


Ce n'est pas l'analyse de la justice qui explore désormais la piste du complot familial dans le rapt et la mort du petit garçon le 16 octobre 1984 à Lépanges-sur-Vologne. Murielle Bolle est soupçonnée d'avoir participé à l'enlèvement de Grégory avec son beau-frère, Bernard Laroche. Elle a été mise en examen en juin dernier tout comme les époux Jacob qui sont suspectés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif". Tous les mis en cause contestent les faits.

Après 4h30 de débats, la décision a été mise en délibéré au mercredi 16 mai. 

A noter que le procureur Bosc a demandé le rejet pur et simple des demandes des trois plaignants.


Nouvelle demande d'assouplissement du contrôle judiciaire de M. Bolle


La chambre de l'instruction de Dijon a aussi examiné une nouvelle demande de mainlevée du contrôle judiciaire de Murielle Bolle, contrainte depuis début août de résider dans la Nièvre, loin de son domicile vosgien. "Murielle Bolle ne va pas bien du tout, elle est en dépression", a fait valoir Maître Ballorin, alors que la justice avait refusé une première fois, fin janvier, de l'autoriser à rentrer chez elle. 
En novembre et décembre dernier, la justice avait autorisé les époux Jacob à rentrer chez eux dans les Vosges.

Murielle Bolle saura mercredi 25 avril si sa demande a été entendue et si elle peut rentrer chez elle.
En attendant, elle a interdiction de prendre contact avec sa famille et doit pointer deux fois par semaine à la gendarmerie.
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