La Cour d'appel de Dijon a examiné vendredi 9 février 2018, la question prioritaire de constitutionnalité soulevée par les avocats de Murielle Bolle. Ils demandent l'annulation de la garde à vue de leur cliente en 1984. Le délibéré sera rendu le 7 mars.
Le contexte
Les avocats de Murielle Bolle veulent que la justice annule la garde à vue de leur cliente en 1984, garde à vue qui avait permis aux enquêteurs de s'intéresser à Bernard Laroche. Au cours de cette garde à vue, Murielle Bolle avait accusé son beau-frère d'avoir enlevé le garçonnet le 16 octobre 1984 alors qu'il jouait dans le jardin des Villemin.Elle était âgée de 16 ans à l'époque et avait expliqué que Bernard Laroche était venu la chercher au collège avant de commettre le rapt. Elle s'était rétractée devant le juge d'instruction dans les jours suivants.
Les droits de la défense bafoués ?
Retour en 2018 : les défenseurs de Murielle Bolle ont soulevé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) concernant cette garde à vue qui remonte à près de 34 ans. Ils estiment que leur cliente n'a pas eu accès à un avocat pour l'assister lors de ces interrogatoires. Ils pointent également qu'on ne lui a pas proposé de faire valoir son droit au silence.
Or ces droits de la défense n'ont été créés qu'en 2010. Ils n'existaient pas à l'époque des faits. On connaîtra donc le 7 mars 2018 la position des plus hautes autorités juridiques sur cette question.
Le point avec Gabriel Talon :